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Critique de Phylecteur


Imaginez : vous êtes dans les Everglades (Floride, USA). L'ambiance chaude et moite, les locaux un peu demeurés, un peu trop impulsifs, des autorités au mieux négligentes, au pire corrompues et... des individus cannibales.
Ouaip. Cannibal, la nouvelle série signée Brian Buccellato et Jennifer Young pour le scénario et Matias Bergara pour le dessin et l'encrage, issue de l'écurie Image Comics, ose proposer ce postulat : des zombies conscients qui peuvent un tout petit peu se contrôler.
L'idée à l'air bonne et effectivement on ne voit pas d'autres éditeurs qu'Image, réputé pour leur rapport à une violence réaliste, quasi-réelle, s'en saisir. J'ai personnellement découvert Brian Buccellato à l'occasion de son travail sur Flash Renaissance chez DC Comics, une courte série très agréable quoique entachée par quelques lourdeurs. le trio de choc s'était déjà fait connaître sur Sons of Devil, toujours chez Image Comics, donc il a déjà fait ses preuves.
Alors tout va bien ! Surtout que si on délaisse les zombies, crades, violents, au profit d'êtres humains qui ont l'air bien sous tout rapport, le degré d'horreur ne peut que grimper en flèche. Imaginez que votre mamie vous invite à déjeuner un dimanche midi et que vous soyez justement le plat de résistance...
Les couleurs de Buccellato rendent au récit une dimension quasi-irréelle, cauchemardesque par moment, et nous étouffent, un peu comme le ferait l'air des Everglades, j'imagine.
Tant de qualités, tant de qualités. Alors pourquoi une si petite note ? Parce que justement le scénario est bancal, il est lourd, on s'y perd. Ca n'a rien à voir avec le fait qu'il s'agit là d'un premier opus (pour l'instant unique en France) d'une tétralogie. Ce premier tome pourrait se suffire à lui-même, bien que se terminant sur un cliffhanger : ce serait à nous d'imaginer la suite et, pour l'instant, on y est bien obligés. Beaucoup de questions restent en suspens mais eh ! Là aussi ça peut nous rapprocher de l'état de désarroi dans lequel se trouvent les personnages.
Non : ça part bien, ça continue pas trop mal et ça se termine de manière catastrophique. On sait bien que Brian Buccellato n'a pas la carrure d'un George Pérez, d'un Stan Lee ou d'un Grant Morrison. Mais il a des qualités indéniables, qu'apparemment il ne sait pas tenir jusqu'au bout d'un projet.
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