Le Tour de France :
"Ce coureur qui meurt de trop de soleil, de trop d'hormones, de trop de hurlements, est à la merci du coup de grâce, par exemple de la bouteille d'eau que le supporter exalté, qui court et gesticule à côté de lui trente mètres durant, lui déverse bientôt sur la nuque et manque de le faire chuter en lui gueulant des encouragements hors d'haleine dans l'oreille..."
Qu'on me laisse m'amuser du spectacle de ces familles oisives et indolentes qui défilent par grappes désoeuvrées en bermuda et K-Way, le long des éventaires, le nez dans les bacs d'invendus bradés, ignorant derrière eux le formidable spectacle de la mer déchaînée sous les rafales irisantes du vent marin.
je hais l'injonction : tu n'as qu'à rester à l'ombre. Comme si l'ombre permettait de se soustraire à l'été, alors qu'elle en est l'un des deux principaux attributs, de la même manière que l'ubac modèle la montagne autant que l'adret.
rien que le nom, déjà. Été ! Pauvre petit palindrome étique avec sa tête de participe passé. L'été, qui, retourné dans tous les sens, reste désespérément été, enfilade de jours atrocement identiques et réversibles. Été : qui ne participe pas du présent. [...] l'été transpire de promesses non tenues. Les matins enchanteurs ne débouchent que sur la laideur crue de la journée, les voluptueuses soirées n'ouvrant que sur des nuits d'insomnie.