Hier, sur l'emballage du PQ, j'ai vu qu'il était inscrit :
« Toute votre peau a besoin d'amour ».
Ah !
Puisque je me torche le cul avec amour, je vais normalement aimer écouter un mec torché parler de cul.
C'est parti pour du
Bukowski.
Bon, au début, j'ai eu du mal à accroché. Gênée par le style décousu ?
Non, pas vraiment, mais il s'agit de chroniques parues dans un journal.
Certaines sont d'un autre temps.
Je n'ai pas eu la culture nécessaire pour entrer dans le contexte pour plusieurs d'entre elles.
Difficile aussi de trouver le bon rythme de lecture.
Tout à la suite ne convient pas forcément. Mais effectivement une fois dedans, autant y rester un peu.
Au bout d'une centaine de pages, je ne l'ai finalement plus beaucoup reposé. Cela m'a semblé plus narratif et plus personnel à partir de ce moment.
On peut reprocher à
Bukowski son exagération : c'est très vulgaire, ça parle de cul, de merde…
Oui, mais plus nombreux sont ceux qui exagèrent dans l'autre sens : feignant de croire que ça sent bon jusque dans les chiottes parce que pour eux « puer » est déjà un « gros mot »…
Alors cela rétablit un peu l'équilibre de la balance !
En ambiance musicale pour commencer à écrire cette critique, je ne pouvais rater cela et je ne résiste pas à la mettre en entier :
« Elle était grasse et bien dodue
J'l'ai branchée ouais dans la rue
J'l'ai trainée dans un p'tit coin
Et là j'lui ai dit "Allez viens"
Oh tripote-moi la bite avec les doigts
Oui tripote moi la bite avec les doigts
Alors elle a dit "Ouais et ta soeur?"
J'lui ai dit "Ouais barre moi le beurre"
Tripote-moi la bite avec les doigts
Alors elle a dit "pourquoi pas?"
Elle s'est jetée sur moi
J'étais aux anges,
Tout bon pour la vidange
J'voyais plus que ses yeux
J'l'avais raide ouais comme un pieu
Alors la bouche en coeur
Elle a sorti son cutter
La bouche en coeur
Elle a sorti son cutter
Et d'un coup ça a sarclé
J'ai vu mon sang pisser
OOh
En se retroussant les babines
Elle a bouffé ma pine
OH NON
OH la putain!
La morale de cette histoire
C'est que si tu sors ton braquemard
Mets-toi une capote en fer
Si tu veux pas que ta bite aille en enfer »
(« Tripote-moi la bite avec les doigts » chanson de fin de soirée de
Mano Solo, que je suppose inspirée par une chanson paillarde intitulée « La p'tite Huguette », dont elle reprend le « refrain »)