AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Caro29


Bukowski fait partie des écrivains que je préfère. J'apprécie sa façon de dire les choses sans détour et j'avoue que j'aime beaucoup lire ses récits autobiographiques (comme Factotum). J'ai d'ailleurs une préférence pour les récits où il parle de sa vie à ses chroniques fictives publiées dans des journaux. le Postier fait partie de ses récits autobiographiques puisqu'il y raconte sa propre expérience d'employé des services postaux des Etats-Unis.

Evidemment, connaissant un peu le personnage de Henry – Hank – Chinaski (son alter ego), je m'attendais à quelques frasques de sa part, notamment au niveau du boulot, à beaucoup d'alcool et de gueules de bois, à des courses de chevaux et à quelques amours tumultueuses. Je n'ai pas été déçue. Bukowski se raconte toujours de la même façon : il n'est pas assez conformiste pour avoir une vie « normale » et passer pour un employé exemplaire. Il est souvent en retard ou absent et a parfois des altercations avec d'autres employés ou des chefs alors que les services postaux ont un « code de moralité » et insistent sur le fait que les employés sont censés se « conduire d'une manière qui se reflète favorablement sur le service postal ». C'est d'ailleurs pour cette raison qu'un court chapitre est consacré aux chefs d'accusation et sanctions disciplinaires dont il a pu faire l'objet en tant que postier. Mais Bukowski/Chinaski raconte aussi les délires des « petits chefs » et de certains usagers, ainsi que l'absurdité d'un système qui détruit ses employés en exigeant toujours plus d'eux : ils doivent, par exemple, trier plus de courrier qu'ils ne le peuvent et n'ont même pas le temps de prendre une pause ou de déjeuner. A côté de ça, Henry Chinaski a des relations amoureuses, ce qui n'est pas non plus de tout repos (certains passages sont assez drôles), il boit beaucoup et il joue aux courses. C'est certainement ce qui l'a aidé à tenir pendant ces onze longues années passées à trier et à distribuer le courrier.

Même si j'ai préféré Factotum, j'ai beaucoup aimé le Postier. C'est toujours un plaisir de retrouver un personnage comme Henry Chinaski et sa vision très particulière du monde du travail, des relations humaines et de la vie en général.
Commenter  J’apprécie          310



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}