AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ismaelstrom


"Le débile préposé aux informations télévisées venait tout juste de me souhaiter une "Bonne et heureuse année".
Je détestais qu'un inconnu me souhaitât une "Bonne et heureuse année". Comment savait-il à qui il avait affaire ? Je pouvais parfaitement être un type qui venait de bâillonner une gamine de cinq ans, de la pendre au plafond par les chevilles, tout en se préparant à la hacher menu."

Merde.
J'ai PRIS MON PIED.
Merde.

Bon, avec Bukowski c'est plus ou moins toujours la même chose : beuverie, sexe, courses hippiques. Au moins on est rarement dépaysé. Et dans ce roman Buk cause des femmes. Des femmes qu'il a connues. de ses femmes.
Et il y en a un paquet qui défilent.

À première vue on pourrait appeler ce bouquin "Autobiographie d'un gros beauf". Mais pas quand c'est Buk. Parce que Buk, il cause de sa vie et DE CE QU'IL CONNAÎT, et il en cause sans artifices ; si bien que je ne peux que l'aimer : justement car il ne craint pas de montrer à quel point il est détestable.

Buk à passé les 50 balais. La gloire arrive. Fini les tafs de merde, maintenant on le paie 500$ pour venir lire ses poèmes en public. Il trouve ça ridicule, il n'aime pas ça, mais c'est plutôt la belle vie.
Il peut se lever à midi.

Ce livre cause donc de sexe, beaucoup, et d'alcool. Évidemment, car Buk boit TOUT LE TEMPS. Mais ça ne m'a pas dérangé, pas comme si ç'avait été forcé. C'est comme sa : c'est sa routine. Qu'on l'adule ou qu'on la condamne, c'est la sienne.
De toute façon il vous emmerde.

Ce roman est drôlement cynique. J'ai éclaté de rire quelques fois. Souvent souris. C'est de la bonne merde et même si ça peut sembler redondant, j'ai bouffé les 400 pages avec plaisir et beaucoup apprécié la fin qui clôt parfaitement tout ce tralala.

C'est, parmi mes lectures de l'auteur, celle qui m'a le plus touchée : parce qu'il se livre. Bukowski poursuit l'idéal de combler son vide, ce manque affectif lié à une enfance dénuée d'amour. Il est souvent odieux, et il le sait - mieux, il le dit ! et le déplore. Mais il est aussi capable de faire montre de beaucoup d'humanité et poursuit la vague idée de tomber amoureux.

Voilà. Je pense que ça été ma meilleure lecture de l'année.

Bisous
Lien : https://www.instagram.com/is..
Commenter  J’apprécie          52



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}