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Critique de Baldrico


Mes amis quelle noce!
Apparemment les habitants de l'ex-Yougoslavie (ici c'est le Monténégro) ont un certain goût pour la fête fantasmatique et cruelle.
Un jeune homme, Muharem, promène son coq sous le bras, son seul compagnon, et arrive par hasard dans une noce.
Kaïitsa, le jeune marié, rechigne à son mariage et préfère vagabonder dans les prés.
Ivanka, la mariée plus très jeune, solide comme une tour, observe tout avec distance et pense à ses intérêts.
Ilïia, le vieil oncle de Kaïitsa qui a organisé ce mariage sent arriver sa fin.
Il y a aussi deux vagabonds, torturés par la faim, mais qui regardent la noce de loin, deux fossoyeurs complètement imbibés qui ne savent où enterrer le cadavre musulman qu'ils trimbalent, Mara la folle qui fait voler les graines de pissenlit, avant de se mêler à la noce, pour son malheur.
Tous ces personnages sont torturés par la hantise de ne pas exprimer ce qu'ils ressentent, et expriment donc l'inverse, ce qui fait souffrir tout le monde.
Tout le monde, sauf la foule des noceurs, qui dans leur ivresse épique s'amusent cruellement aux dépens de Muharem et de son coq.
Un conte cruel, d'où le fantastique n'est pas absent et où les secrets les plus enfouis remontent à la surface. Les humains ne se font pas du bien, mais la personne à laquelle ils infligent le plus de douleurs c'est encore eux-mêmes. C'est très bien vu et exprimé dans une langue flamboyante.
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