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Critique de Norlane


Six voix d'Afrique anglophone, contemporaines. Six histoires en quelques pages qui affrontent la réalité dans toute sa violence avec des écritures qui gardent ce quelque chose de solaire qu'on trouve souvent dans la littérature africaine : le soleil brûle mais ça reste le soleil...

Snapshots de NoViolet Bulawayo. La nouvelle qui donne son titre au recueil et la ligne directrice (to snap = prendre une photo ; shot = coup) : une enfant raconte, avec un « tu » de narration, et c'est toute l'horreur de la condition féminine dans un Zimbabwe où l'argent d'un coup ne vaut plus rien, avec toute l'inventivité de la langue africaine.

Hunter Emmanuel de Constance Myburgh : nouvelle polar d'une autrice d'Afrique du sud, une histoire floue écrite de manière directe, qui a des airs de premier chapitre ou d'un morceau de film.

Americana de Chinelo Okparanta : le Nigeria, pays englué, qu'il faut quitter pour une Amérique imaginée si on veut être soi... Écrit avec douceur sans occulter une dure réalité.

Miracle de Tope Folarin : un moment dans une église avec la diaspora nigériane au Texas. Une nouvelle qui paraît plus faible que les autres mais c'est la plus tournée vers l'espoir...

Jours de baston de Olufemi Terry : sur les enfants perdus, adolescents occupés à un combat avec des règles, jusqu'à ce que... La décharge n'a pas de nom, ni de pays, mais l'auteur est de Sierra Leone, pays de violence, connu pour les enfants-soldats. La nouvelle est très réussie mais décrit une situation terrible.

La République de Bombay de Rotimi Babatunde : sous forme de conte, l'histoire d'un homme noir de l'Empire britannique enrôlé pour la 2eme guerre mondiale du côté de Ceylan (Sri Lanka) et de la jungle birmane contre les Japonais, et ce qu'il y apprit.

Quelques pages comme un apéro piquant, doux-amer, avec des bouchées distinctes les unes des autres, qui donne envie d'entendre ces voix dans des ouvrages rien qu'à eux, plus conséquents.
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