Les garçons sauvages, écrit par William Burroughs en 1971, est un livre aussi étrange que son auteur. L'inventeur du "cut-up" - technique d'écriture inventée par Burroughs, consistant à prendre des écrits déjà existants, à en choisir des phrases, des morceaux, des paragraphes, ou des mots, et à les reconstruire, dans un ensemble plus ou moins cohérent - ne se soucie guère de la cohérence immédiate. Il cherche à exprimer un ressentit, à faire ressentir cela, ou autre chose, au lecteur, qui doit, de fait, réinterpréter à sa guise, avec son vécu, son imaginaire, le livre proposé par Burroughs.
On peut aussi, si on le souhaite, relire Burroughs à la façon d'un cut-up perso...
D'où l'incompréhension, chez la plupart des gens qui lisent du Burroughs autre que
le festin nu, le plus "cohérent" de tous ses romans, car il faut abandonner toute logique quand on veut espérer toucher du doigt la pensée chaotique du grand Bill.
Il vivait dans un monde parallèle, une
interzone connue de lui seul, de quelques initiés... et des cafards !
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