AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Northanger


Andrea Busfield est une journaliste britannique qui a vécu plusieurs années à Kaboul ; le monde selon Fawad est son premier roman, et quelle réussite !

Voici une jolie découverte qui m'a fait passer un agréable moment : un récit sur les réalités d'un pays en proie à la violence quotidienne, sublimé par le regard et l'humour d'un enfant.

Au début du roman, Fawad, un jeune garçon d'une dizaine d'années, vit à Kaboul, chez sa tante, avec sa mère, depuis qu'il a perdu son père et ses frères et soeurs. Malmené par son cousin Jahid et sa tante, obligé de faire des petits boulots pour subvenir aux besoins de la famille, il mène une existence est terne et rude. Les Taliban ont libéré le pays des guerres de clan mais imposé une dictature privant le peuple des libertés individuelles les plus infimes en prohibant les cerfs-volants, la télévision et l'école pour les filles notamment.

Mais tout change le jour où sa mère est engagée par Georgie, une jeune Anglaise installée à Kaboul pour y établir l'industrie du cachemire ; ils vont tous deux découvrir un mode de vie très différent qui va changer leur vie.

Cohabitant désormais avec Georgie mais aussi avec May et James, qui sont journalistes, Fawad va découvrir la douceur d'une vie confortable, la subtilité des relations amoureuses tout en nouant une amitié sincère avec Georgie. Mais personne n'est à l'abri des coups du sort et c'est une année riche en émotions de toutes sortes qui attend ce pré-ado sympathique et ses nouveaux amis.

Un récit touchant qui sonne juste sur la guerre, la violence, l'amitié, l'amour et... l'optimisme. Fawad est très attachant et pose sur le monde un regard lucide et plein d'acuité sans jamais se départir de son courage et de sa bonne humeur.

J'ai eu du mal à m'investir dans cette lecture au début, pour je ne sais quelle raison, et pourtant, c'est un coup de coeur. Derrière ce récit tour à tour dur et attendrissant, on sent l'authenticité et l'amour du pays. Décidément, l'automne m'est propice ! Ce roman m'a rappelé Ulysse from Bagdad d'Eric-Emmanuel Schmitt.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}