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Critique de Ajlake


Roman qui m'a été conseillé par plusieurs personnes de mon entourage, avec comme argument principal : « quelle intrigue ! » Et c'est vrai que très vite, elle me paraît alléchante, cette fameuse intrigue : Malone, quatre ans, prétend que sa mère n'est pas sa mère ; que son père n'est pas son père. Voilà qui met l'institutrice et le psychologue scolaire en émoi. C'est alors avec un aplomb tout naturel que le psychologue part à la rencontre d'une commandante de police. Déjà bien occupée à essayer de coffrer un braqueur, cette dernière n'est pas vraiment encline à l'aider dans la résolution de cette affaire qui ne semble pas en être une.
Si l'intrigue et ses rouages ne manquent pas d'intérêt, j'ai été amèrement déçue par le style bâclé de l'auteur. J'ai eu clairement l'impression qu'écrire lui pesait, comme s'il fallait s'en tenir aux faits, sans s'encombrer de créer une ambiance, une atmosphère propice. Tout s'enchaîne de manière très synthétique, comme s'il suffisait d'imbriquer les éléments d'un puzzle pour pondre un roman acceptable. Non.
Si le phrasé est lourd, la musicalité est absente ; les traits d'esprits mal esquissés et le langage, trop familier. En bref, ce n'est pas très littéraire, au contraire. L'amputation des mots n'est pas rare, ainsi le " tramway" devient " le tram", ce qui passe aisément dans un dialogue, mais qui demeure inacceptable dans une tournure descriptive.
De plus, j'ai trouvé l'ensemble très cliché et très (trop) oral. L'ensemble est bien souvent redondant. La rencontre entre la commandante et le psychologue m'a particulièrement semblé maladroite : les tournures pour désigner les yeux marrons du psychologue se succèdent, toutes plus risibles les unes que les autres : « ses yeux marrons clair, presque couleur bois verni, terre cuite ou viennoiserie dorée, semblaient scanner les documents à la vitesse d'un laser » suivi, quelques lignes plus loin, de : « L'éclat doré de ses yeux vibra » puis de « ces deux yeux couleur pain d'épice » Je crois qu'on aura compris le message.
Enfin, je terminerai par l'onomastique, celle-ci m'a particulièrement dérangée. En effet, j'ai eu l'impression de me retrouver face à une rédaction de collégien : s'il y a de l'intention dans l'esprit, les jeux de mots n'en demeurent pas moins inefficaces et dénués de génie. Augresse, Dragonman, Pasdeloup... Je dirais même qu'ils ôtent toute crédibilité au récit.

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