N'oublier jamais est le 5ème roman de Bussi que j'ai lu et je dois dire que je suis mitigée.
J'adore le style de
Michel Bussi, ses énigmes, les péripéties très fréquentes et les beaux paysages normands. Ce roman se lit bien mais j'ai tout de même eu du mal à rentrer pleinement dans les intrigues. Avec Bussi, j'essaie toujours d'être attentive aux détails et à la chronologie. Pour le coup, je trouve qu'il y avait un peu trop d'intrigues et j'avais un peu de mal à suivre au début. J'avais du mal à me situer dans le temps en 2004, en 2014 mais avant ou après le suicide?
Pour faire rapide, il y a trois intrigues: le suicide aujourd'hui en 2014, le double meurtre non élucidé en 2004 et en arrière plan, la découverte des trois squelettes en 2014.
J'ai été déçue par le dénouement du suicide un peu trop rocambolesque à mon goût.
Même quand un plan d'une telle ampleur est parfaitement orchestré, un délai de 47 secondes -pas minutes- pour l'appliquer me semble un peu court. C'était à mon sens trop surréaliste. J'aurais préféré une intrigue à la Shutter Island, alors que nous avions affaire à une sinistre vengeance.
J'ai bien aimé le dénouement final des doubles meurtres et cela même si le chemin fut long et périlleux. Je pense qu'il y avait trop de coupables potentiels.
J'ai apprécié également le dénouement de l'intrigue des trois squelettes car la Justice a fini par triompher.
Concernant notre héros Jamal Salaoui, jeune arabe des cités unijambiste, je n'ai pas trouvé nécessaire de le rendre justement arabe et handicapé. Avec toutes ces preuves accablantes contre lui, même un jeune homme blanc en parfaite condition physique issu des beaux quartiers, aurait été soupçonné de meurtre.
C'est vrai que la machination n'aurait peut être pas fonctionné sur lui. Notre Jamal a vraiment bon coeur car il a pu pardonner immédiatement à ses tortionnaires, qui ont juste essayé de le tuer. À part ça, je ne dis rien! Ce n'était pas très plausible. Personnellement, si quelqu'un essayait de me tuer en me torturant au préalable, je ne lui pardonnerais pas en deux minutes et j'aurais porter plainte pour tentative d'assassinat. Sinon, j'ai beaucoup aimé l'idée de choisir 5 grands axes à réaliser pour vivre pleinement notre existence humaine.
Pour finir, je m'attendais à une explication pour la faute de grammaire dans le titre
N'oublier jamais. Je ne l'ai pas trouvée ou peut être ne l'ai je pas comprise tout simplement? Grammaticalement, j'aurais écrit N'oubliez jamais si c'est un impératif ou Ne jamais oublier si c'est un infinitif. Par le passé, Bussi avait pourtant déjà mis un indice de taille dans le titre de son excellent roman
Un avion sans elle. Dommage!