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Critique de LoloKiLi


Grand moment de solitude moi... avec mes (seulement) deux étoiles et demie. Parce que contrairement à beaucoup, mon avis quant à ce roman se révèle mitigé.

D'accord, j'admets, la construction de Nymphéas noirs est adroite, néanmoins j'ai trouvé l'entourloupette limite malhonnête.

Difficile d'entrer dans les détails sans pourrir le twist final, je stipulerai donc seulement que le procédé (un peu) facile retenu par l'auteur fourvoie le lecteur sans lui laisser grand espoir de dénouer l'énigme avec l'aide exclusive de ses neurones personnels, et ça c'est sournois. Mais je chipote, dépitée sans doute de n'avoir rien vu venir, évidemment.
* A noter en même temps que je suis loin d'être une pro du polar et que si on veut me la faire à l'envers c'est pas bien compliqué non plus.

Par ailleurs force est de mentionner que la prose à Michel manque méchamment de substance et m'a souvent chiffonnée, m'empêchant par là même de m'immerger totalement dans l'intrigue. Sans parler de l'ineffable romance (pardon… «passion dévastatrice» si l'on en croit l'éditeur, pouf pouf) à laquelle je n'ai pas adhéré une seconde. Entre l'irrésistible et désinvolte inspecteur-bogosse écumant Giverny au guidon de sa Tiger Triumph (qu'hélas il troquera bien plus tard contre un Citroën Picasso, mais c'est une autre histoire) et l'institutrice-fatale aux yeux pastel dont au sujet desquels le dit inspecteur « se surprend à déceler le mystère oriental d'un lever de soleil indigo » (sic), caricatures et clichés se tirent la bourre de concert que vraiment ça fait pitié.
* A noter en même temps que je détiens (bien malgré moi) une insigne babelienne "Chevronné roman d'amuur" censée me créditer d'une qualité d'expertise hors pair en la matière alors bon, respect siouplé.

Pour finir sur une observation positive, reconnaissons ici la présence avantageuse de moult passages et anecdotes instructifs sur Claude Monet, sa vie, ses lubies, ses jardins et ses divins nymphéas pas que noirs loin s'en faut. L'on y apprend plein de trucs, l'on trépigne à l'idée de se (re)précipiter à Giverny ou Marmottan pour observer, contempler, revivre les oeuvres du maître ou les scènes de l'histoire dans leur décor authentique, et ça c'est sympa.

Voilà, voici, c'était mon premier Bussi.
Cela dit, si j'en crois l'avis des amis que je suis, ce récit-ci serait jusqu'ici le plus réussi de tous les Bussi (si, si). Aussi, s'il en est ainsi, suspendrai-je ici l'expérimentation Bussi. Et tant pis.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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