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Critique de Fernig


Mille Yeux, c'est l'histoire d'un jeune homme provincial (dont on ne connaîtra pas le nom il me semble), qui débarque à Paris pour ses études et rencontre, pendant son année universitaire, plusieurs jeunes filles aux profils très différents, avec qu'il entretiendra des relations allant de l'amitié furtive à l'histoire "d'amour".

Ce roman se lit très facilement et j'ai trouvé que c'était un plaisir de poursuivre l'histoire de ce jeune homme et de ses rencontres. La plume de Nora Bussigny est très agréable : c'est bien écrit, rythmé, sans longueurs.
Le roman est écrit à la première personne du singulier et dans un premier temps on s'identifie au personnage principal : on découvre à travers ses yeux et en même temps que lui la vie parisienne étudiante.

Je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture ; j'ai apprécié sa fluidité et son sujet, mais certains aspects m'ont dérangé.
L'autrice explique tout au lecteur à coup d'astérisques : la notion de genre, la communauté LGBTQIA+, de charge mentale, les différentes drogues, les manifs étudiantes, l'argot, les réseaux sociaux... et le personnage principal fait penser à un oiseau qui tombe du nid et qui ne connait rien à toutes ces notions. Pour un jeune homme ce cette génération, je trouve ça étonnant qu'il soit si peu raccord avec son temps, et en tant que lecteur j'avais l'impression parfois qu'on enfonçait des portes ouvertes et qu'on me faisait un cours sur la jeunesse en 2021.

Le roman s'adresse à tout type de lecteurs et on peut avoir le sentiment qu'il en "éduque" certains. Ce n'était pas mon cas et les définitions à rallonge de termes bien connus m'ont parfois lassé.

Par ailleurs, le glissement du personnage principal, qui s'avère misogyne, psychopathe et parano, est assez déroutant, quoiqu'il apporte de la tension au récit. Les personnages féminins sont quant à eux creux, autocentrés ou tout simplement insupportables.

Pour finir, aucun personnage n'est réellement attachant et ils finissent par tous nous taper sur le système. C'est peut être cet aspect qui m'empêche de donner 4/5 à cette lecture, le côté caricatural des protagonistes et leur manque d'honnêteté et de gentillesse.

(* Lu et reçu dans le cadre de l'opération masse critique)
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