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Critique de christinebeausson


Il était une fois après 1986, Leonid et Galia .... revenus d'on ne sait où, arrivés d'on ne sait où, tout ce qu'on sait c'est que tout est désert. Il reste une maison perdue au milieu de rien, avec un message "ne détruisez pas notre maison"... le temps passe, les saisons défilent ... pas ou peu de texte juste quelques traductions d'affiches datant d'un autre temps ... pas ou peu de dialogue ... tout est dit dans l'économie ... une visite dans ce qu'il reste de Pripriat....
il était une fois en 1986, Vladimir et Anna, ....une ville qui vit, Pripriat, des restaurants, un super marché, un parc d'attractions va s'installer .... la vie s'écoule entre l'école, le travail, les préparatifs pour la future naissance .... on prépare la fête du 1er mai ... la fête du travail.... et le feu ... la fumée, les cendres tout devient noir ...la vie continue, les soldats protégés par un masque dérisoire essaient de rassurer la population non protégée .... et ... le message "la ville doit être évacuée pendant deux ou trois jours "... les cars sortent de la ville dans la joie et la bonne humeur .... on chante.... des cars entrent dans la ville, des hommes en tenue de scaphandriers prêts à ...
Il était une fois en 1986, Youri et Tatiana ... le retour sur ce qu'a été l'avant ... et qui est devenu le maintenant d'une parti de la population qui bien qu'ayant été expulsée, a voulu revenir vivre pour mourrir où ils ont toujours souhaité vivre.
Les images de ce qui reste de Pripriat sont touchantes ... elles me font penser à ma visite à Pyramiden, ville minière russe dans l'archipel de Svalbard abandonnée ... tout y est resté en place mais la radioactivité n'a pas rendu le lieu dangereux ... les lieux abandonnés laissent à penser aux populations qui ont habité ces lieux, qui y ont vécu.
Le dessin est sobre, chirurgical, il n'y a pas d'effet d'horreur, de mise en avant de catastrophes ... tout est suggéré, tout est dans le ressenti, devant le vide, devant l'absence.
Les textes sont eux aussi minimalistes ... il ne sert à rien de trop en dire, de saouler par des propos qui n'ont rien à faire là.
La vie a quitté Pripriat, des hommes sont morts pour que nous puissions survivre le temps de nous préoccuper de ce que nous devrions faire de Tchernobyl... mais .... nous ne faisons rien ....les centrales nucléaires continuent de se multiplier ... 433 réacteurs nucléaires dans le monde .... des milliers de morts, de blessés, d'invalides ... et on continue sans voir ... la catastrophe de Tchernobyl ne fait que commencer !
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