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Critique de tobiblion


1949, cette année-là, le monde peut s'embraser, Rita Hayworth se marier si cela lui chante, les Italiens n'en auront cure. Des Dolomites à l'Etna, le peuple transalpin a les yeux rivés sur le Giro et Buzzati s'apprête à faire le buzz. L'auteur du Désert des Tartares sort des murailles du fort Bastiani pour arpenter les routes ensoleillées de la botte italienne et faire le plein de vitamines. Il vient d'être bombardé journaliste sportif pour couvrir le Giro d'Italia, l'équivalent de notre tour de France. Des esprits pessimistes auraient pu lui prédire de longs moments de solitude, mais il n'en fut rien. Force est de constater qu'il releva le défi haut la main. Au royaume des mollets musclés l'écrivain débarque avec sa besace de lettré, observe attentivement et écrit. Là où ses confrères font bailler leurs lecteurs, il débarque avec son enthousiasme, son lyrisme et ses métaphores tantôt animalières, tantôt guerrières (Ô garibaldiens sans baïonnettes). Buzzati le novice inspiré offre aux coureurs leurs lettres de noblesse et prouve, comme plus tard Antoine Blondin, que sport et littérature peuvent faire très bon ménage ! Lisez ce livre sans appréhension, il changera votre regard sur la compétition cycliste. Prêtez-le aussi mais évitez s'il vous plait d'en faire des Fausto Coppi !
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