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Critique de jullius


Je veux bien admettre que ce petit roman a de la qualité. Enfin surtout une qualité, celle que d'autres ici soulignent (à juste titre) : c'est renseigné. Mais je n'ai pas pour autant été séduit. J'ai même fini agacé. D'abord le style, sans être mauvais, me semble sans âme particulière, et les montagnes émotionnelles que l'auteure tente de nous faire monter et descendre par les atermoiements de ses personnages sont malheureusement bien loin, ce me semble, de ce que la littérature russe sait faire (et maîtrise, pour tout dire). Mais surtout, ça transpire l'admiration qu'il n'est désormais même plus nécessaire de cacher, pour l'aristocratie : qu'elle soit française ou russe, du siècle dernier ou du grand siècle, on ne compte plus les essais et les romans qui se pâment devant les dorures ; anagrammes d'ordures (sans doute pas complètement par hasard). L'histoire grand public, comme bien des romans historiques, se régalent des secrets et mystères de la haute qui seraient censés "être l'histoire" et devoir émerveiller le quidam. Eh bien j'ai en quasi détestation ces courbettes littéraires et faiblesses morales qui, a fortiori lorsqu'elles s'appuient sur une connaissance tout de même réelle du passé, n'éprouvent aucune gêne à vouloir nous impressionner, pour ne pas dire nous émerveiller... ce serait "passionnant", pour ne pas dire admirable, malgré la cruauté, l'injustice, l'ignominie. Quel dommage que Violette Cabesos, qui consacre quelques pages honnêtes à l'élan révolutionnaire russe, n'ait pas voulu tordre le coup à la prétendue dignité des princes et princesses comme elle s'est appliquée à le faire avec les rouges.
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