Le plus important, c'est d'être authentique dans sa création, dans ses réflexions et ses inquiétudes, dans la recherche de son potentiel. Il faut avec sincérité accueillir en soi les hommes, la vie et l'amour.
Un grand artiste n'est pas le produit de l'éducation qu'il a reçue, il ressemble à une bête sauvage. Il sait dans quel recoin de la forêt il doit se dissimuler pour ne pas attirer l'attention et saisir les meilleures proies.
Contrairement à L'Europe, les États-Unis n'ont pas de penchant particulier pour les pays étrangers. C'est une des raisons de mon choix et de mon attirance pour ce pays. Les Américains vus considèrent comme un artiste "normal". En Europe, si l'on sait reconnaître la valeur d'un artiste étranger, on juge cependant ses œuvres en fonction de son origine, vous restez un "artiste chinois", comme s'il s'agissait d'échanges culturels.
Les Chinois aiment à dire qu'il faut lire dix mille livres et marcher dix mille lieues pour être un homme accompli. Marcher dix mille lieues, c'est apprendre de la société et de la nature. Pour moi, c'est une manière d'échapper au système de l'art.
Pour l'artiste, croire au feng-shui, c'est accepter dans le même temps l'existence d'un monde invisible.
Et actuellement, dans ce monde intellectuel en proie à la plus grande confusion, dans ces cercles de l'art contemporain où l'on vous scrute de tous côtés, cette énergie "terre à terre", cette force indomptable, est aussi rare que les étoiles au soleil du matin.