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Critique de sylviedoc


J'ai lu ce court roman jeunesse dans le cadre de la présélection pour notre Prix Littéraire des Lycées Professionnels, dont je vous parlais déjà l'an dernier. Il s'agit maintenant de l'édition 2023, dont le jury aura lieu au printemps.
Je ne ferai que de rapides retours pour ces lectures, en effet je les parcours très rapidement, notre réunion de sélection pour les finalistes ayant déjà lieu dans 8 jours. Je suis donc un peu "à la bourre" !
L'histoire est racontée par "Marie Rousseau", comme elle se présente de façon un peu scolaire la première fois qu'elle va rencontrer Augustin, sa soeur Joséphine et leur petite bande sur une plage de Noirmoutier, l'Anse Rouge qui donne son titre au livre. On est en été 2009, elle a 9 ans, et ce sont les premières vacances de la famille. Sa mère est complètement névrosée et l'empêche de vivre les petits bonheurs d'un enfant sur la plage, de peur qu'elle ne mette du sable sur sa serviette ou qu'il ne lui arrive quelque chose. Bonjour le plaisir des vacances !
Mais voilà qu'une troupe de gamins déboule, et au milieu d'eux, il y a Augustin, solaire, irradiant de charisme, et sa soeur Joséphine, qui incarne l'autorité dans le groupe.
Ils sont un peu plus âgés qu'elle, et bien sûr elle va tomber sous le charme de ces jeunes si différents d'elle, la coincée, celle qui se met toujours en marge de la vie.
Ils vont se recroiser sur l'île tous les deux ans, et Marie va tomber de plus en plus sous le charme d'Augustin. On les suit tout au long de quatre étés, jusqu'en 2014.
Mais la Marie qui raconte a 21 ans, elle est étudiante à Paris, et un soir, après une sortie ratée en compagnie de sa colocataire, elle fuit jusqu'à Noirmoutier pour exorciser enfin ces souvenirs toxiques.

L'écriture est belle, riche d'évocations lumineuses par moments, mais souvent aussi elliptique, ne dévoilant qu'une partie des souvenirs. Peu à peu on comprend les raisons de la souffrance de cette jeune femme qui ne s'est jamais remise de ces quatre étés, et ressent le besoin de les revivre pour enfin en sortir. L'accent est mis sur la psychologie des personnages, une soumise, une dominatrice, un manipulateur, mais rien de vraiment caricatural, ce sont des traits qui s'esquissent peu à peu.
Le père par contre est vraiment décrit comme un être faible et mou, cédant d'abord à sa femme, puis ensuite à sa fille. Il m'a excédée !
Le roman est court (167 pages), il se lit très vite, mais m'a laissé un goût d'inachevé, d'un peu bâclé, surtout sur la fin. Certains personnages ne sont là que pour le décor (la mère qui disparaît très vite, la grand-mère d'Augustin et Joséphine qui aurait mérité un peu plus de place, les amis...), et je pense qu'il ne correspondra pas aux goûts de nos lecteurs. Il n'y a quasiment aucune action, et certains passages sont très répétitifs. Je ne le retiendrai pas, pour ma part. Mais il pourrait convenir à une adolescente à partir de 12-13 ans (ce n'est pas du sexisme, mais honnêtement je ne connais aucun garçon qui accrocherait).
Voilà, je poursuis mon marathon de lecture dans le train demain matin !
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