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Critique de Alhice


Concernant cet ouvrage, la question du sens me taraude.

En effet, s'il s'agit d'exposer ou de transposer des fantasmes masculins sur les femmes, je pense que l'objectif est atteint. Cependant, s'il convenait de rassurer les hommes sur l'aspect nymphomane des femmes, je trouve qu'il est risqué et réducteur de n'en faire que des salopes.

Je ne suis pas choquée. Pas du tout. Dévoiler l'intimité la plus crue de la femme se fait habituellement avec parcimonie. Or, c'est un livre entier qui y est consacré. Je m'interroge. Érotisme ? Porno ? Orgueil masculin ?

Je ne renie en aucun cas la pensée érotique féminine évoquée mais ne comprends pas l'éviction d'autres thèmes, tels que la sensualité, la tendresse, l'amour, à peine survolés pour n'en faire que pacotille. A mon sens, seule une minuscule part de la mécanique des femmes est ici abordée. C'est inquiétant. L'auteur joue t-il dans le registre du sensationnel ?

Quoi qu'il en soit, quelques explications auraient été appréciables. Il ne s'agit pas seulement de réhabiliter le préjudice fait à la cause féminine. Les femmes se sont tellement battues pour un peu de respect et de dignité ! Je me dis juste que je n'imagine pas apprécier un ensemble de textes visant uniquement à mettre en avant les débordements intimes des hommes qui n'en donneraient qu'une image de dépravés.

Le sujet est intéressant. Il aurait mérité bien plus. de débats ? de pensées ? D'hommes ? Il demeure des manques. Insuffisance.

Autre interprétation possible : démontrer qu'une femme est humaine, et donc tout aussi mécanique qu'un homme. Certes. Mais réduite à une salope ou à une séductrice à la manière pute, elle est moche. Bandante et avide de foutre (vocabulaire unique des femmes exposées, à croire que les femmes ne connaissent pas d'autres mots pour exprimer la même chose), donc désirable, mais toujours moche. Mon expérience m'incite à dire que si c'est ainsi qu'on aime baiser une femme, ce n'est pas ainsi qu'on l'aime. D'où un sentiment amer de dévalorisation. Encore.

Eh oui, certains sentiments sont aussi mécaniques que le désir sexuel.
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