À un souffle du passé

J'adore lire des romans à double temporalité et ce récit avait donc tout me plaire. Dans cette histoire, nous suivons Everly, qui, après un drame dans sa vie, se lance à la recherche de l'histoire du Pulaski, qui a coulé en 1838 et notamment celle de Lilly et d'Agusta, qui faisaient partie des passagers.
J'ai été captivé par ce roman que j'ai trouvé particulièrement émouvant et prenant.
Patti Callahan arrive avec sa plume à nous immerger dans l'histoire de ces personnages et nous faire entrer en empathie avec les survivants qui doivent faire face aux difficultés liées à la perte d'êtres chers. Il m'a été impossible de lâcher ce livre tellement j'avais envie de connaître le dénouement.
Laisser vous embarquer dans cette fascinante lecture.

Cela aurait pu être un coup de coeur sans cette fichue partie moderne !!!

Des faits historiques réels : suite à l'explosion d'une chaudière, le luxueux bateau à vapeur, le Pulaski sombre en 1838. C'est une des pires catastrophes maritimes...

L'épave a réellement été découverte pendant l'écriture du roman.

À son bord se trouvaient des riches membres de la bourgeoisie du Sud-est des États-Unis.

Augusta fait partie des rares survivantes. Sa nièce Lily sera portée disparue.

Le récit richement documenté, les thèmes abordés (esclavage, violence domestique, perte des êtres chers), ces femmes, des personnages bien dessinés, crédibles et coriaces face à l'horreur de l'explosion, du naufrage et des jours passés en mer, m'ont captivée....

J'aurais aimé en connaître plus sur leur vie, sur l'histoire des survivants...

Alors pourquoi ! Oui pourquoi avoir voulu rajouter cette tragédie contemporaine ennuyeuse ? Cette partie affaiblit le livre

Le personnage d'Everly m'a complètement désintéressée. Cette professeur d'histoire qui va prendre en charge l'exposition du Pulaski se plaint constamment... Elle pleure la mort de sa meilleure amie ou fait la guide touristique. Un stéréotype...
Et sa bluette avec un des personnages m'a paru tellement forcée.
Un roman doit-il forcément se terminer par une histoire d'amouuuuur ?!?

Juin 1838, Lilly et Augusta embarquent sur le bateau à vapeur Pulaski, afin de fuir la chaleur de Savannah. Mais elles n'arriveront jamais à destination.
De nos jours, Everly tente de se remettre du décès de sa meilleure amie, fauchée par un chauffard. Elle partage son temps entre son travail et sa famille. Elle est fascinée par l'histoire du Pulaski.
Quand il lui est proposé de préparer l'exposition des objets retrouvés récemment sur l'épave, Everly ne peut qu'accepter.

📙MON AVIS : Ce roman est un mélange entre récit historique, basé sur le réel naufrage du Pulaski, et narration fictive.
Nous suivons l'histoire de 3 femmes à travers une double temporalité, et j'avoue particulièrement aimé les romans dont l'histoire se déroule à plusieurs époques.
La partie du passé est largement inspirée de faits réels et j'ai pris plaisir à en apprendre davantage sur l'histoire des États-Unis à cette époque. Au-delà de la tragédie du naufrage du navire, le roman met en lumière la condition de vie des individus. Ainsi, les riches propriétaires embarquaient richesse, famille et esclaves pour fuir l'été caniculaire de Georgie. Les conditions de vie révoltantes des esclaves y est largement décrites : ils sont traités moins bien que les objets ou les animaux.
La partie du présent est également fort intéressante. On y suit le travail de fourmis d'Everly, en sa qualité de curatrice de musée, afin de reconstituer la tragédie de l'époque.
J'ai donc beaucoup aimé ce roman retraçant 3 destins de femmes fortes, pour lesquelles j'ai eu beaucoup d'empathie !

Une lecture touchante guidée par une écriture douce et intense empreinte d'humanité et d'espoir.

1838, la ville de Savannah, dans l'Etat de Géorgie, s'apprête à célébrer le départ du Pulaski, bateau à vapeur de luxe qui doit longer les côtes américaines jusqu'à Baltimore où de nombreux passagers prennent leurs quartiers d'été pour profiter d'une ambiance douce et tempérée. Les plus grandes familles de la Ville, l'aristocratie locale, embarquent avec leurs effets personnels, dont coffres débordant d'or, bijoux et autres pièces d'argenterie, et leur ribambelle de servants aux origines marquées des fers qui ont scellé le sort de ces hommes et femmes victimes des marchands d'esclaves.
Au total, ce sont 190 personnes qui se trouvent à bord. Parmi elles: Augusta Longstreet, soeur du directeur de la compagnie qui a financé la construction du bateau, et sa nièce Lilly Forsyth qui fait le voyage avec sa fille et sa servante.

La météo est clémente et une légère brise vient conforter la sérénité des passagers. Mais derrière les masques et les faux semblants, certains gestes révèlent déjà des blessures qui semblent à vif et lorsqu'à 23h04, alors que le bateau se trouve à 45 km des côtes, sa chaudière explose, éventrant la coque en deux, sa lente agonie n'aura d'égale que la descente aux enfers des passagers précipités dans les profondeurs noires de l'océan.
Le voyage qui devait être un instant d'insouciance devient une lutte pour la survie dans cette immensité bleue qui peut avaler ses proies à tout moment.
Mais les secrets n'échappent pas au temps qui passe et 180 ans plus tard, lorsque l'épave du bateau est retrouvée, c'est un pan d'histoire qui semble refaire surface. Everly, professeure d'histoire, bercée depuis son enfance par les légendes nées de ce drame, semble la personne idéale pour percer ce mystère. Mais en acceptant d'organiser une exposition sur cet évènement, ses propres fantômes pourraient bien remonter à la surface et changer sa destinée.

J'ai adoré ce roman qui rassemble tous les ingrédients propres aux grandes épopées humaines: de l'aventure avec ce parallèle entre le drame du naufrage et la recherche des trésors cachés dans les bas-fonds, avec l'épave, près de deux siècles plus tard ; de belles émotions avec ces personnages attachants à l'existence brisée mais qui gardent l'espoir de transformer leur malheur en nouvelle chance ; enfin, le mystère entre exploration sous-marine et plongée dans les lourds secrets de famille. La dimension historique avec la retranscription presque minute par minute des faits, le tout agrémenté de tranches de vie fictives dont celles des trois protagonistes, trois femmes, trois figures au caractère trempé, à l'âme et au coeur sans fond, donne une gravité mais aussi un côté exaltant à ce roman.

J'ai plongé en apnée au côté d'Everly palpitant devant la cruauté et la fatalité de ces destins brisés tandis qu'elle-même sondait les fonds marins à la découverte des objets perdus gisant avec les restes du bateau depuis 180 ans. Et si les aiguilles de la montre à gousset retrouvée sous une couche de sable, parmi les autres effets personnels des naufragés, se sont arrêtées à 23h04, heure de la tragédie, elles semblent avoir secrètement continué à tourner pour donner un second souffle de vie à ces femmes à la destinée à jamais marquée par ce drame.

Comment continuer sa vie après avoir affronter le drame de la disparition d'êtres chers ?
L'autrice va developper ce thème par le biais du récit du naufrage d'un bateau au XIXeme siècle et le sort d'une famille de passagers avec de nos jours, la disparition d'une amie chère victime d'un « chauffard ».
La lecture de ce roman est facile grâce a son écriture simple, fluide, vivante.
L'alternance des chapitres présent-passe est d'un enchaînement aisé et donne le rythme du livre.
L'originalité du livre tient à la transposition du passé et de ses interrogations avec la découverte de l'épave du bateau de nos jours et ses objets témoins, la volonté de l'héroïne de faire revivre celui-ci grâce a la mise en oeuvre d'une exposition consacrée à ce naufrage.
Un récit qui ne manque pas de faire penser à la catastrophe du « Titanic » auquel il manque peut-être juste un souffle « épique «  pour être qualifié de parfait.

Encore un magnifique roman publié chez Faubourg Marigny avec lequel j'ai passé un super moment de lecture. J'ai dévoré ce beau bébé de plus 500 pages en deux jours, une fois commencé, plus moyen de le lâcher.
Il s'agit d'un roman à double temporalités et nous faisons la connaissance de Everly, professeur d'histoire à Savannah, passionnée par son métier et qui va organiser une exposition sur le naufrage du Pulaski, mythique navire qui a coulé en 1838 emportant avec lui de sombres histoires. Everly se remet difficilement d'un drame personnel et cette exposition va d'une part remuer des souvenirs douloureux et d'autre part l'aider à aller de l'avant, elle va devoir recommencer à vivre et à s'intéresser aux autres.
A travers les recherches de Everly, nous revivons l'histoire du Pulaski, de sa création à son naufrage. Nous sommes à bord avec les passagers et leur histoire est dramatique. C'est un roman très éprouvant et qui tient en haleine du début à la fin. Nous faisons la rencontre de la famille Longstreet qui est montée à bord du bateau et qui va vivre des moments affreux, je repenserai encore longtemps à Lily, Augusta, Charles, Thomas, Lamar et tous les autres. Certains passagers vont devenir de vrais héros mais beaucoup vont malheureusement périr engloutis par les flots impitoyables.
Je ne connaissais pas du tout l'histoire de ce bateau et le travail de recherche de l'autrice a dû être colossal car le roman est très bien documenté et la plume de cette autrice rend vraiment le récit prégnant. Les personnages sont très attachants et on ressent énormément d'empathie pour eux, on vit le drame avec eux et c'est vraiment très marquant.
Encore une très belle réussite chez Faubourg Marigny avec ce très joli roman historique que je vous recommande sans hésiter.

Un roman à trois voix.
Et double temporalité.
D'un côté, Everly dans la partie présent.
D'un autre, Lilly et Augusta en 1838, passagère du Pulaski.

Si j'ai aimé les deux parties, j'avoue avoir eu un faible pour les parties dans le passé.
Certes certains passages peuvent paraître un peu long, notamment lorsque le navire a coulé et que les survivants sont en mer durant plusieurs jours.
Mais aussi sans doute nécessaire.
Comme le temps à dû être long pour eux !
Des jours entiers sans boire, sans manger sur leur radeaux de fortune.

Dans les deux temporalités, on se retrouve face à des personnages qui ont survécu.
Se pose alors une question, comment survivre au fait d'avoir survécu ?
On ressent toute la culpabilité chez les personnages, un sentiment très humain.
Chacun survit à sa manière, des traumatismes qui changent forcément les personnes.

Une excellente lecture !
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Petite, Everly adorait lorsque son grand-père lui racontait des histoires du bateau à vapeur Pulaski et de son explosion qui l'envoya au fond de la mer en 1838. D'ailleurs, dans sa bibliothèque, il s'asseyait toujours sous un tableau représentant le navire. Il parlait d'une passagère Lilly Forsith, dont il changeait toujours le destin.

Devenue professeur d'Histoire, Everly apprend que le bateau a été localisé. Passionnée, elle va tenter de répondre à certains mystères autour de ce drame, en s'intéressant notamment à une famille de onze personnes. Parmi elles, Augusta Longstreet, survivante. Et la fameuse Lilly, dont le corps ne fut pas retrouvé. Qu'est-elle devenue ? Quant aux survivants, comment ont-ils poursuivi leur vie après un tel événement ? Au fil de son enquête, Everly va faire de passionnantes (et surprenantes!) découvertes.

Le Pulaski est surnommé le « Titanic du Sud ». Plus de 70 ans avant l'illustre paquebot, le bateau Pulaski sombrait dans l'Atlantique, emportant avec lui ses riches passagers. Et pourtant, il n'est pas passé à la postérité. Il a bel et bien été localisé il y a quelques années, et Patti Callahan Henry choisit de remettre en lumière ce drame à travers une galerie de personnages fictifs représentatifs de leur époque. Immersion garantie ! (sans mauvais jeu de mot)

Au fur et à mesure des recherches d'Everly aujourd'hui, l'autrice lève le voile sur ce qui s'est joué à bord de ce navire, jusqu'à l'explosion d'une chaudière, éprouvante, en pleine nuit. Choc, panique, tentative d'en réchapper, aide ou non à autrui, espoirs, désillusions, nous suivons les passagers dans les méandres de ce qu'il reste du bateau, dans leurs choix, dictés par l'instinct. Objectif : survivre.

Cette partie du récit est haletante, émouvante et secoue lorsque des choix draconiens s'imposent aux personnages, lorsqu'un enfant sombre, lorsque la soif s'empare des survivants, perdus sur une frêle embarcation qui n'est pas sans rappeler le radeau de la méduse.

Grand souffle romanesque, véritable épopée pour ce texte très cinématographique, entre recherche sur l'épave dans le présent et vie des personnages à leur époque, qui prouve encore une fois à travers une double temporalité que le fil entre les époques est ténu.

Au-delà, il interroge chacun.e sur ses propres choix de vies. Un drame possède cette faculté de nous mettre au pied du mur, d'ébranler jusqu'à nos convictions les plus intimes. Reconnaissance, culpabilité, rage... Autant de réactions que de survivants, point de manichéisme et cela est bienvenu.

Trois femmes, trois destins. Malgré quelques longueurs en milieu de roman, une très bonne lecture !
Alors, qu'est devenu Lilly ?

Je crois que moi aussi, j'étais à un souffle du passé avec cette lecture ! Quelle immersion captivante. Je ne risque pas d'oublier la tragique histoire du Pulaski, si brillamment racontée ici sous la plume de Patti Callahan.

Ce bateau à vapeur a fait naufrage, laissant derrière lui si peu de rescapés. A travers le récit de Lily et Augusta, on vit les moments tragiques en en mesurant toute l'ampleur. Non seulement il leur faut se battre pour survivre, espérer regagner la terre ferme et être sauvées mais en même temps, déjà, elles savent tout ce qu'elles auront perdu. Elles le savent, le drame les a frappées et leur vie ne sera plus jamais la même, survivront elles à la perte de tant de leurs proches ? Patti Callahan aborde si bien la dualité de ce sentiment : devoir se battre pour sa survie tout en sachant qu'il faudra ensuite être capable de survivre au fait d'en avoir réchappé.

Dans le présent, c'est Everly qui se retrouve à monter une exposition autour des pièces qui seront remontées du navire. Après 180 ans au fond de l'océan, celui-ci a enfin été retrouvé. J'ai étonnamment beaucoup plus accroché au présent dans ce récit et surtout quel final vibrant ! On va vivre nous aussi cette exposition qui se veut un si bel hommage aux familles qui ont été touchées par le drame. J'avais tellement l'impression d'y être ! C'est exceptionnel et si rare de vivre quelque chose comme ça à travers une lecture. Et ça va même plus loin, elle était si précise, si juste et si intéressante cette exposition que j'avais le regret de ne pas pouvoir aller la visiter réellement. Alors même que je ne suis pas du tout une adepte des expositions… Faut-il préciser que j'ai aimé ce roman ? Evidemment que oui ! Et j'ai été bluffée par le talent de Patti Callahan pour nous faire vivre le drame de ce navire renommé par la suite le Titanic du Sud.
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Une couverture tout simplement sublime, une sombre histoire refait surface après des siècles, des secrets enfouis, une double temporalité, des familles détruites, des histoires d'amour, des deuils, de l'espoir. Ce roman est tellement riche qu'il est difficile de prendre les mots qui conviennent pour en révéler toute sa magie.

🚢 le 14 Juin 1838, Savannah, une petite ville des États-Unis connaît le plus grand désastre de son histoire : des familles entières décimées par le naufrage du "Titanic du Sud" autrement appelé "Le Pulaski". Ce roman va alors retracer le début du voyage des passagers jusqu'à cette terrible explosion qui fera couler le bateaux et bons nombres de ses occupants. Nous suivons également les quelques rescapés qui luttent pour leur survie.
🚢 Dans la partie présente du roman, nous suivons Everly Winthrop, professeur d'histoire, qui a perdu le goût de vivre le jour où elle a perdu sa meilleure amie dans un accident de la route. Elle conserve un souvenir particulier de ce naufrage car son grand-père lui racontait des histoires extraordinaires sur certains survivants. Il mêlait alors vérité et éléments merveilleux.
🚢Lorsque l'épave du Pulaski est retrouvée, Everly va devoir faire preuve de ténacité, de volonté mais surtout d'une curiosité à toute épreuve pour monter la plus extraordinaire des expositions sur ce bateau mythique.

D'habitude je me retrouve davantage dans les personnages passés, mais dans ce roman j'ai eu un véritable coup de coeur pour la partie présente. le traumatisme vécue par Everly pose de véritables questions sur la manière de survivre, de continuer malgré le bouleversement causé par un deuil ou un choc émotionnel. Ces questions font véritablement écho au traumatisme vécu par les rescapés du naufrage du Pulaski.
Toutefois j'ai remarqué un certains déséquilibre entre le passé qui reste dans l'attente des secours et un présent dans lequel tout se bouscule, les découvertes sont riches et assez rapides. J'ai aimé accompagner Everly dans l'émergence de cette exposition que j'aurais aimé voir de mes propres yeux.


L'océan immerge, les souvenirs s'effacent, la survie demeure obligatoire, mais l'océan peut également décider de révéler une partie de l'histoire et peut-être même la Vérité.