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Critique de TelmaLitteratures
Ecotopia est une sorte d'utopie, dans laquelle les trois états de la côte ouest des Etats-Unis ont fait sécession depuis 20 ans et ont créé un nouvel état basé sur l'écologie. Un personnage américain vient faire un reportage sur Ecotopia durant une durée de 6 semaines.
Dans ce roman, la forme importe autant que le contenu : nous découvrons successivement des articles de presse publiés par sa rédaction et son journal intime avec une parole libre, parfois crue mais pleine de ses découvertes. J'ai beaucoup plus apprécié le format du journal intime que j'ai trouvé plus digeste à lire que les articles. J'ai eu du mal à accrocher à ces articles de presse très sérieux, parfois techniques (le narrateur décrit avec précision comment fonctionne une centrale électrique, où sont installés des panneaux solaires ou encore le statut d'artiste et les différents financements dans le monde d'Ecotopia). Les articles étaient aussi parfois très longs comparés aux passages du journal intime. Car c'est peut-être là l'aspect décevant du livre : l'auteur a voulu montrer quel monde on pouvait construire en étant le plus écolo possible, mais il a négligé le contenu narratif, les rebondissements et le lien tacite du lecteur au personnage central. On a plus souvent l'impression de lire un essai qu'un roman.
Les idées avant-gardistes ne se cantonnent pas qu'à l'aspect écologique, mais également à la société créée par les membres d'Ecotopia. Ils travaillent 20 heures par semaine, s'investissent dans l'amélioration de la vie quotidienne, mettent l'accent sur la communauté (les familles ne sont pas des familles au sens strict tel qu'on l'entendait en 1975), la solidarité. Les rapports entre les gens sont plus physiques, plus libres et directs (l'auteur a certainement été influencé par les années hippies pour évoquer aussi souvent la libération des corps et de la sexualité).
Il est indéniable que l'auteur était visionnaire. Ecrit et publié en 1975, ce livre s'intègre parfaitement à notre époque (lisez la préface de Brice Matthieussent, également traducteur, mais seulement après votre lecture du roman pour éviter d'être spoilé.e). L'auteur a décrit un projet d'avenir désirable pour nos sociétés. Il est dommage que l'on ne s'en soit pas inspirés plus tôt, nous avons perdu beaucoup de temps et ça n'est plus rattrapable. Toute idée donnée par l'auteur semble réalisable et je me demande encore pourquoi nous ne mettons rien en place de ce type... (enfin si, je sais parfaitement pourquoi on fonce volontairement dans le mur, mais chut, continuons à consommer outrageusement)
Lien : https://telmalitteratures.bl..
Dans ce roman, la forme importe autant que le contenu : nous découvrons successivement des articles de presse publiés par sa rédaction et son journal intime avec une parole libre, parfois crue mais pleine de ses découvertes. J'ai beaucoup plus apprécié le format du journal intime que j'ai trouvé plus digeste à lire que les articles. J'ai eu du mal à accrocher à ces articles de presse très sérieux, parfois techniques (le narrateur décrit avec précision comment fonctionne une centrale électrique, où sont installés des panneaux solaires ou encore le statut d'artiste et les différents financements dans le monde d'Ecotopia). Les articles étaient aussi parfois très longs comparés aux passages du journal intime. Car c'est peut-être là l'aspect décevant du livre : l'auteur a voulu montrer quel monde on pouvait construire en étant le plus écolo possible, mais il a négligé le contenu narratif, les rebondissements et le lien tacite du lecteur au personnage central. On a plus souvent l'impression de lire un essai qu'un roman.
Les idées avant-gardistes ne se cantonnent pas qu'à l'aspect écologique, mais également à la société créée par les membres d'Ecotopia. Ils travaillent 20 heures par semaine, s'investissent dans l'amélioration de la vie quotidienne, mettent l'accent sur la communauté (les familles ne sont pas des familles au sens strict tel qu'on l'entendait en 1975), la solidarité. Les rapports entre les gens sont plus physiques, plus libres et directs (l'auteur a certainement été influencé par les années hippies pour évoquer aussi souvent la libération des corps et de la sexualité).
Il est indéniable que l'auteur était visionnaire. Ecrit et publié en 1975, ce livre s'intègre parfaitement à notre époque (lisez la préface de Brice Matthieussent, également traducteur, mais seulement après votre lecture du roman pour éviter d'être spoilé.e). L'auteur a décrit un projet d'avenir désirable pour nos sociétés. Il est dommage que l'on ne s'en soit pas inspirés plus tôt, nous avons perdu beaucoup de temps et ça n'est plus rattrapable. Toute idée donnée par l'auteur semble réalisable et je me demande encore pourquoi nous ne mettons rien en place de ce type... (enfin si, je sais parfaitement pourquoi on fonce volontairement dans le mur, mais chut, continuons à consommer outrageusement)
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