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Critique de palamede


On dit qu'il était l'un des militaires les plus fidèles à Napoléon. Mais qui est vraiment le général Cambronne ? Malgré les nombreux ouvrages qui lui ont été consacré, Stéphane Calvet pense que celui qui aurait déclaré aux Anglais à Waterloo, alors que la défaite se profile : « La Garde meurt mais ne se rend pas » est un personnage largement méconnu.

Cambronne est issu d'une famille de marchands picards qui s'est installée à Nantes. Bien que fortunée, celle-ci ne fera jamais partie de la bourgeoisie traditionnelle de la ville. Un élément qui est déterminant dans les jeunes années quelque peu chaotiques du général. Après des études plutôt médiocres, Cambronne est conquis par les idées révolutionnaires et s'engage rapidement dans la Garde nationale nantaise puis angevine. Mais le guerrier Cambronne ne naît vraiment que lors des campagnes contre les Vendéens et les émigrés et monte dans la hiérarchie militaire grâce à son courage et à sa bravoure au feu et non pas grâce à sa famille trop récente pour avoir une influence sur sa carrière.

Pour autant, par la suite, le général doit-il son rang uniquement à son seul courage ou a-t-il bénéficié du soutien d'hommes clés et pourquoi n'a-t-il jamais reconnu la paternité des paroles du soir de Waterloo ? C'est à ces questions, entre autres, que Stéphane Calvet se propose d'apporter une réponse en s'appuyant sur des documents d'archives et des sources indirectes (les archives administratives des corps et les registres matricules des unités). Dans cette biographie bien écrite, qui souffre toutefois par moments de trop de détails et suppositions, l'historien cerne mieux ce personnage réputé pour sa brutalité et son ivrognerie (devenu à la fin sa vie un notable fidèle à la monarchie restaurée), et pose sur lui un regard neuf pertinent.

Merci à Babelio et aux Editions Vendémiaire pour cette
enrichissante lecture.
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