Citations sur American tragedy : L'histoire de Sacco & Vanzetti (18)
« Un symbole, ça ment toujours. » (p. 111)
[Dans les années 1920] les immigrés, même ceux qui étaient là depuis vingt ans, on n'en voulait toujours pas...Le Ku Klux Klan ratissait large... Ils recrutaient par millions. Et ils avaient des soutiens à Washington. Et même la sympathie de certains présidents... Et des rouges non plus, on n'en voulait pas... (p.77)
Si cette chose n'était pas arrivée, j'aurais passé toute ma vie à parler au coin des rues à des hommes méprisants. J'aurais pu mourir inconnu, ignoré : un raté.
« Je ne justifie rien de ce qu’ont fait ces mecs-là […] : je dis juste que quand un pouvoir se comporte mal, il pousse des gens à commettre des choses pires encore… » (p. 64)
« Les Galleanistes s’étaient fait une spécialité d’envoyer ou de poser des bombes contre ceux qui, selon eux, œuvraient contre les intérêts du peuple… des sénateurs, des businessmen, des flics, des curés... » (p. 20)
« Des anarchistes italiens qu’on a condamnés à la chaise électrique. Une erreur judiciaire. » (p. 4)
« Tu sais, à l’époque, tout le monde s’est senti concerné. Dans un camp comme dans l’autre. Et partout dans le monde. » (p. 4)
« Quoi ? Ils ne savaient pas de quoi ils étaient accusés ? / Exactement ! » (p. 51)
« Grâce à leurs moyens… immenses, les Rockfellers manipulent l’histoire comme la géographie, à leur profit. » (p. 8)
En fait, ces deux pauvres types sont morts, pour plein de raisons... qui n'avaient plus grand-chose à voir avec leur affaire.
En quelque sorte, ils sont devenus des symboles. Les gens qui ne les connaissaient pas avaient de la pitié, de la compassion pour eux, je suppose. Mais les types engagés, les militants, eux, s'en sont servis. Des deux côtés d'ailleurs. C'est le problème des symboles, ça devient vite des drapeaux, et là, il y a toujours du dégât. (p. 108)