Ce ne sont pas mille et une nuits mais cinquante-cinq villes.
Des villes rencontrées, traversées, imaginées, craintes, espérées, rêvées... que Marco Polo raconte à Kublai Khan.
Entre poésie, fable et conte,
Italo Calvino a joué à l'inventaire onirique. Si au début les villes pouvaient bien exister, avec un parfum d'orient, plus on approche de la fin, plus on s'écarte du réel.
Et à travers ce voyage onirique, qui confine à l'utopie diront certains, c'est le concept de la ville et du rapport des hommes à celle-ci qui est interrogé. Une ville existe-t-elle par elle-même ou uniquement à travers les yeux de celui qui la regarde ou qui y vit? Peut-on décrire une ville sans parler de ceux qui l'habitent? Les villes sont-elles douées de vie? Survivent-elles au temps? Est-ce la même ville pour celui qui la découvre que pour celui qui la connait sur le bout des doigts?
Sans doute y a-t-il plusieurs lectures possibles de ces quelques pages. Je l'ai pris comme une pause, un moment en dehors du temps qui m'a cependant apporté moins de plaisir qu'attendu.
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