Persépolis, capitale de la Perse antique
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Le site constitue un reflet encore bien tangible de la puissance de l'empire de Darius et de Cyrus. On y accède par un double escalier monumental accolé à un bâtiment, avant de passer sous ce qui fut un formidable porche en appui sur quatre immenses créatures mi-hommes, mi-béliers. On découvre ensuite des bouts de colonnes, des pans de bâtiments, des têtes d'aigles géantes et les célèbres bas-reliefs figurant des rangées de soldats perses et mèdes. On y voit aussi les envoyés des royaumes soumis venus remettre leur tribut au roi des rois.
Les ruines romaines de Palmyre
Notre route nous emmène à Palmyre, le plus prestigieux site antique de Syrie. Il s'agit d'une oasis perdue en plein désert dans le centre du pays, une importante étape de la route de la soie qui fut immensément prospère pendant les premiers siècles de notre ère, au point que sa reine rejeta la tutelle romaine et envahit toute la partie orientale de l'empire, de l’Égypte à la Turquie. En représailles, la ville fut détruite et ses habitants déportés, si bien que ses ruines furent recouvertes par le sable pendant des siècles.
Sanaa (Yémen), le 24 février
Un décor de cinéma
En passant la lourde porte fortifiée de Bab-al-Yemen qui donne sur la vieille ville de Sanaa, j'ai l'impression d'arriver dans un décor de cinéma. Partout, ce ne sont que de somptueuses maisons en pisé ocre aux fenêtres soulignées de dentelle blanche et majestueux minarets de mosquées dressés sous le soleil. Immédiatement, je tombe sur le souk et ses étalages de narguilés, de joaillerie, d'épices et d'étoffes. J'ai l'impression d'être dans Les Milles et Unes Nuits.
Face au Sri Lanka
Je loue une petite moto et me rends à la pointe de l'île, Dhanushkodi, le fameux bout du monde donc. Après avoir traversé une forêt de pins, la route se termine et il me faut continuer sur le toit d'une camionnette, puis à pied sur une langue de sable totalement désertique, entourée de part et d'autre par le golfe du Bengale et l'océan Indien. A perte de vue, on ne voit que des aigrettes occupées à fouiller le sable et des corbeaux perchés sur des épaves de bateaux à moitié enfouies. Tout à la pointe, il y a un bras de mer et, derrière, le Sri Lanka.
On m'avait prévenu que Goa, ce n'était pas tout à fait l'Inde. Effectivement. Dans le quartier de Panajim, les maisons jaune et rouge ornées d'azulejos ont de faux airs de Lisbonne.
Vint ensuite le tour des États-Unis, de l'Asie, de l'Afrique... Je passais mes hivers dans l'attente de mes départs. Et si par malheur mes finances me clouaient en France, j'avais l'impression d'avoir gâché une année de ma vie.
J'ai toujours rêvé d'ailleurs. Ma jeunesse a été bercé par les histoires du bout du monde de Jules Verne, Jack London et Jack Kerouac. Lorsqu' enfin j'ai eu l'âge de partir, c'est vers l'Europe de l'Est que je me suis d'abord tourné.