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Critique de FungiLumini


J'avais flashé sur la couverture florale de ce roman et sur son titre intrigant, et une chronique m'a donnée particulièrement envie de le lire (mais je ne me souviens plus de laquelle, désolée xD) C'est d'ailleurs un des seuls romans pour lequel j'ai craqué en librairie ces derniers temps (j'achète presque tous mes livres de l'imaginaire francophone en salon) ! le Printemps de l'Imaginaire Francophone 2020 a été l'occasion de le sortir de ma PAL. 🙂

J'avoue avoir un peu douté au début de ma lecture. le scénario de départ me semblait très (trop) classique et j'ai eu peur d'avoir sous les mains une enquête, certes menée par deux individus plutôt excentriques, mais assez commune. Or, cela n'a pas du tout été le cas !

Une étrange série de meurtres se produisent à des endroits distants, mais avec un lien évident au vu de l'état des victimes retrouvées : leur corps est rempli de fleurs et elles semblent avoir été heureuses au moment de mourir. Les enquêtes « normales » ne donnant aucun résultat, les autorités vont faire appel au célèbre botaniste Lacejambe et à son assistant Fenby, passionné d'elficologie. Un duo de choc pour une affaire hors du commun.

La narration de ce roman est polyphonique : parfois le point de vue est celui de nos enquêteurs, parfois du tueur (dont le lecteur connait assez rapidement l'identité), parfois de personnages célèbres ou de quidam… J'ai beaucoup aimé ces changements de perspective, qui donnent un rythme particulier au récit, tout en ménageant le suspense sur certains aspects. Au départ, on ne sait pas où certains extraits vont nous mener, mais tout prend sens au final !

Si au départ, l'intrigue semble plutôt classique, elle prend rapidement un tour fantastique. le botaniste, dont les cheveux changent de couleurs en fonction de ses émotions, voyage sur les toits à la recherche d'une étrange créature et découvre une fleur pour laquelle il va devoir se battre avec des ramoneurs, les deux enquêteurs vont boire le vin de la Comète et entreprendre un incroyable périple guidés simplement par la magie. Ils vont découvrir des endroits surprenants, dangereux, empreints d'une puissance ancestrale. La féérie tient une place essentielle dans ce roman. Cela n'a pas été sans me rappeler ma lecture de Les fées de Cottingley, qui interroge l'existence des fées dans notre monde. On se demande souvent si ce que les deux enquêteurs vivent comme expérience est réel ou tiré de leurs fantasmes.

Et puis, en musique de fond, flotte la douce mélodie du musicien virtuose Délius, de qui on découvre l'inspiration et le talent, mais aussi le profond désespoir. La mélancolie et la poésie imprègne ce texte. Sur tout le récit plane l'ombre du diadème, à la fois souhaité et redouté, il hante les esprits des plus grands. Bien qu'on en esquisse les contours dans ce tome, on devrait en apprendre plus dans le prochain « La Nuit des labyrinthes ».

Une enquête au premier abord classique se transforme rapidement en aventure magique, périple aux mille dangers, sous l'ombre du terrifiant diadème. Un duo d'enquêteurs spécialisé en botanique et elficologie va tenter de retrouver le meurtrier fleuriste. Un texte atypique, poétique, mélancolique, polyphonique et féérique !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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