AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de maevedefrance


Le traducteur cherche à retranscrire le parler dialectal sicilien et les régionalismes. J'avoue qu'au début cela m'a pas mal gênée dans ma lecture. Mais finalement, on s'habitue très bien aux "arepondit", "pinser", "s'arappela". de plus, en Sicile, les voyelles de l'italien sont beaucoup moins articulées que dans l'italien normatif. Donc, en fin de compte, malgré l'effet de bizarrerie du début, j'ai fini par trouver l'ensemble adroit et ingénieux (pas évident de traduire des particularités dans une autre langue !).

Et, il faut le dire, l'humour du polar a fini par l'emporter sur tout le reste. Même sur l'intrigue, qui, elle, reste banale : le cadavre d'une jeune femme est retrouvée dans une décharge, avec un sphinx tatoué sur l'épaule. de fil en aiguille, le commissaire Montalbano remonte la piste, qui le mène vers des filles d'Europe de l'Est recueillies par une oeuvre caritative catholique. Bon, la fin n'est pas vraiment une surprise, je dirais même qu'on la devine presque.

Mais on lit surtout ce polar pour l'ambiance Italie du Sud (et sicilienne en particulier !). Notre commissaire est une sorte de nounours mais un zeste macho, un rien brouillon dans sa tête (d'ailleurs, deux Montalbano, le numéro 1 et le numéro 2 s'affrontent régulièrement dans son esprit !), champion dans l'art de la procrastination. Ca ne le sert pas souvent, surtout avec Livia, sa compagne qui vit à Rome (ben oui, pourquoi faire simple!) et avec qui il se dispute à tout bout de champ.
Il observe également d'un oeil très critique l'Italie contemporaine où, selon lui, tout part à vaux-l'eau !

Ce n'est pas le premier volume des aventures du commissaire mais j'ai passé un bon moment de détente et je compte bien y revenir et peut-être même tester les autres romans d'Andrea Camilleri.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}