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Critique de belette2911


Comment parler d'un pavé pareil ? En commençant pas le début, sans doute.

1888, tout Londres frémi sous les coups de couteau d'un envahisseur : Jack The Ripper. Tout le monde ? Oui ! Sauf l'assassin, bien entendu, qui lui résiste encore et toujours à la police…

Qui a tué les 5 prostituées entre le 31 août et le 9 novembre 1888 ? Et bien, cette bédé vous offre une réponse et un coupable.

Mais attention, Allan Moore s'est inspiré de la théorie folle de Stephen Knight publiée dans "Jack The Ripper : The final solution", donc, ne prenez pas ce coupable pour argent comptant.

Les dessins sont en noir et blanc, il y a des tas de dialogues à lire et j'en suis venue à bout après une grosse semaine de lecture, le tout fractionné, sinon, ce serait indigeste tant il y a une multitude de détails à ingurgiter car l'auteur ne se contente pas de nous raconter les meurtres, il nous offre aussi une plongée dans le peuple de l'abîme.

Si le coupable désigné dans ce livre est bidon (à savoir William Gull, le médecin de Victoria), le reste ne l'est pas, notamment la description des meurtres et le vie merdique dans les bas-fonds de Londres, à celle époque. le tout étant bien mis en page.

Dans les appendices, l'auteur nous détaille tout cela plus en profondeur, et souligne que lorsque Campbell a dessiné l'intérieur d'un Workhouse, c'était le véritable Workhouse de Marylbone !

On sent, derrière les dessins, que les auteurs se sont renseignés, ont potassés leur sujet et cela donne un réalisme à cette plongée en eaux troubles, dans cette fange de laissés-pour-compte, dans ce peuple des abîmes que tout une partie de la ville ne voyait pas.

Le résultat étant que, malgré l'impossibilité pour cet homme d'être le coupable, le tout est tellement bien amené que ça passe comme un couteau bien aiguisé dans la poitrine d'une des victimes de celui qui signa "Jack The Ripper" la lettre "Dear Boss".

Malgré tout, faut s'accrocher, les dessins en noir et blanc, hachurés, parfois, ne sont pas toujours des plus agréables pour les yeux et la visite du Londres en version métaphysique est assez fastidieuse (mais elle éclaire le côté zinzin de Gull).

Heureusement qu'il y a les pages explicatives en fin d'ouvrage, elles ont éclairé ma lanterne, surtout en ce concernait une partie de jambes en l'air, en allemand, et la vision, par l'épouse, d'un flot de sang sortant d'une église. le Mal venait d'être conçu.

J'ai bien aimé aussi le dernier appendice "Le bal des chasseurs de mouettes" qui nous laisse voir toutes les théories fumeuses et tous les coupables désignés au fil des années.

C'est sombre, violent, noir, pas de lumière, pas couleur, c'est du lourd quand bien même le livre met en scène ne théorie fumeuse de Knight, celle-là même qui avait été reprise dans "Murder by decret", c'est à dire le complot royal et maçonnique.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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