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4,2

sur 342 notes
En 1888, une série de meurtres atroces souleva l'opinion publique britannique jusqu'à mettre en péril l'équilibre politique du pays, la légende de "Jack l'éventreur" venait de naitre.
Cette affaire fit grand bruit dans le monde entier et inspira nombre d'oeuvres de fiction.

Mais des auteurs se penchèrent sérieusement sur le cas et tentèrent de donner une réponse au mystère de l'identité du tueur.
Ainsi, à simple titre d'exemples, l'américaine Patricia Cornwell et la française Sophie Herfort,publièrent des livres où le coupable était identifié.
Mais si les hypothèses -différentes- sont argumentées et vraisemblables, il semble bien que l'identité réelle du tueur reste un mystère.

Le graphic novel de Moore et Campbell propose une autre version de l'affaire où la politique tient une place non négligeable (je n'insiste pas pour ne pas trop en divulguer !)

A sa parution en 2000 j'avais été rebuté par le pavé, non par son épaisseur, mais par le graphisme d'Eddie Campbell, plus de 20 ans plus tard, je ne suis guère plus séduit, mais j'ai voulu tout de même tenter la lecture.

From Hell est une oeuvre monumentale, le travail d'Alan Moore est impressionnant, la société britannique de la fin du dix-neuvième siècle est étudiée et représentée avec détails, on comprend qu'une affaire comme celle de Jack l'éventreur a pu mettre en évidence la misère d'une partie des londonniens et montrer les failles et carences de la police et de la justice et même du gouvernement de Sa Majesté.

Je sors de cette lecture un peu mitigé, certes l'auteur de "Jerusalem" a produit une oeuvre dense et aboutie, mais je persiste à dire que le graphisme de ce roman graphique ne me plait pas beaucoup.
Mon impression et ma note auraient été meilleures si From Hell avait été un roman écrit.

PS : From Hell a fait l'objet d'une adaptation au cinéma, avec Johnny Depp et les regrettés Ian Holm et Robbie Coltrane, maintenant que j'ai lu le livre, je peux confirmer qu'il édulcore le propos de Moore qui n'a décidemment guère de chance avec les films tirés de ses oeuvres !
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Auréolée de mystère et toujours irrésolue, l'affaire de Jack l'Éventreur (Whitechapel, Londres, 1888) est sans doute l'une des affaires criminelles qui ait embrasé toutes les passions. Celui qui était communément désigné sous le surnom de Jack The Ripper, n'a cessé de stimuler l'intérêt et l'imagination de nombreux écrivains ou réalisateurs. Tout comme Patricia Cromwell, Robert Desnos ou encore Stéphane Bourgoin, Alan Moore s'est également saisi de ce fascinant dossier. Son interprétation aussi documentée que fantasmée, tire son titre de From Hell, la lettre prétendument envoyée par le tueur à l'époque. Les thèses étoffées par Alan Moore se basent sur les faits historiques, politiques et sociologiques de cette inquiétante Londres de l'ère victorienne. A cette différence près que le génial scénariste y ajoute une bonne dose de mysticisme (cf. les références faites à la loge maçonnique par le biais de William Gull) et de conspirationnisme (cf. la conspiration royale). On rencontre notamment des personnages célèbres tels la Reine Victoria, Oscar Wilde, Frederick Treves (médecin extraordinaire de la Reine) et John Merrick (Elephant Man) ainsi que tous les acteurs impliqués dans l'affaire comme le médecin William Gull, le chef de police Frederick Abberline, Walter Sickert, John Druitt, le prince Albert Victor, ou encore le médium Robert Lees. Preuve probante de l'imagination prolifique et diabolique d'Alan Moore, From Hell livre une version machiavélique de l'affaire du Tueur de Whitechapel...

Indéniablement sombre et violent, le scénario déroulé par Alan Moore ne manque pas d'emporter son lecteur. Les graphismes noir et blanc d'Eddie Campbell ainsi que son coup de crayon tantôt précis, tantôt torturé, sont parfaitement adaptés aux intentions du scénariste : le travail de recherche documentaire, manisfestement méticuleux, offre un résultat des plus réalistes et certaines scènes sont d'une brutalité insoutenable mais c'est justement cela qui fait le génie de cette grandiose bande-dessinée. Que le véritable coupable des meurtres de Whitechapel soit démasqué ou non, peu importe : ce qui fait le succès de ce roman graphique réside véritablement dans son scénario et son traitement graphique. On notera par-ci, par-là quelques clins d'oeil à notre société moderne que j'ai trouvé originaux. A vous de les retrouver. Pour conclure, la lecture de From Hell n'est assurément pas recommandée à tout lecteur mais il s'agit bien là d'un chef d'oeuvre incontournable à lire et à relire...

On notera par ailleurs en fin d'ouvrage de nombreuses annotations aux chapitres de la bande-dessinée. Ils apportent sensiblement de précieuses informations bibliographiques et justifient les choix opérés par Alan Moore pour son intrigue. Personnellement, j'ai trouvé cette partie digne d'intérêt même si elle nécessite une relecture plus poussée des 575 p. de l'ouvrage. Parmi les références citées et recommandées par le scénariste, on remarquera d'ailleurs que l'auteur s'est pour beaucoup appuyé sur le travail de Stephen Knight JtR : The final solution. Voilà peut-être une nouvelle piste de lecture qui nous en dira probablement plus sur le processus de construction de l'oeuvre de Moore ? Si j'en ai l'occasion, je me pencherai sur ce titre.

Enfin, malgré les sources innombrables sur le sujet, je recommande la lecture de l'article suivant : http://www.tueursenserie.org/spip.php?article8&artpage=1-2 sur le site Tueurs en série, site comme son nom l'indique, est spécialisé sur les serial killers. Je le trouve bien documenté. de plus, il propose en fin d'article une bilbiographie commentée sur différents ouvrages traitant du sujet. Passionnant.
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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"From Hell" est un abime de noirceur, dont le titre est inspiré d'une lettre, reçue en 1888 par George Lusk, président du Whitechapel Vigilance Committee, et dont on ne sait toujours pas aujourd'hui si l'on peut l'attribuer à Jack l'Eventreur, ou pas.

Véritable mythe moderne, l'histoire de Jack l'Eventreur demeure toujours un mystère à ce jour, le meurtrier des cinq prostituées vivant dans le quartier de Whitechapel, à Londres, n'ayant jamais été identifié. Ce qui a évidemment contribué à ce que maintes hypothèses prospèrent jusqu'à aujourd'hui, ainsi que le fait que Jack est sans doute la première figure médiatisée du "tueur en série", tel que nous le concevons aujourd'hui.

Cette matière est donc du pain béni pour un auteur comme Alan Moore, qui tout en mettant en scène l'enquête de l'inspecteur Aberline, en profite aussi pour brosser un tableau des plus sombres du Londres victorien. Il reprend à son compte la théorie de Stephen Knight, dont je ne dirai rien pour ne pas déflorer l'intrigue.

L'oeuvre n'est donc pas historique au sens propre, cela reste une fiction (l'auteur a d'ailleurs dit lui-même qu'il ne souscrivait pas plus que ça à la théorie de Knight, mais qu'il la trouvait intéressante d'un point de vue scénaristique), même si l'époque est très bien rendue. Mais il est vrai que cette vision de l'histoire a le mérite de permettre à Alan Moore de se laisser aller à ses penchants ésotériques. Il faut néanmoins mettre à son crédit la rigueur des recherches préparatoires (toutes les sources sont citées et Moore commente et explique ce qui relève des faits et de son imagination).

Une certaine critique sociale n'est pas absente de l'oeuvre, dont "noirceur" et "mystère" restent les maitres mots, du début à la fin. Pour finir, je n'oublie pas non plus les superbes dessins, en noir et blanc, d'Eddie Campbell, dans une veine semi réaliste, qui rendent palpable la misère sociale, le fog et le charbon.



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Jack L'Eventreur est à l'honneur, ceci en sa triple qualité 1) d'énigme historique ; 2) d'énigme maçonnique ; 3) d'énigme temporelle. Ces énigmes se recoupent et convergent vers la quatrième dimension. Comme disait Roger Caillois : « des sots se chargeront de tout expliquer par la quatrième dimension ». Déjà, mon correcteur orthographique ne sait plus ce qu'est un « sot », ensuite, Alan Moore n'en est pas un.


Qu'on regarde la bibliographie : toutes les théories rationnelles concernant Jack l'Eventreur ont déjà été élaborées. Résultat : nada. Alan Moore profite quant à lui de son statut batard de dessinateur de bande dessinée pour prendre ses distances avec l'obligation de véracité et s'aventurer sur des chemins plus audacieux de spéculation métaphysique. Il n'abandonne pas le souci historique pour partir à la cueillette aux marguerites mais croise toutes ses sources pour établir un schéma hypothétiquement vraisemblable avant d'extrapoler ses réflexions du singulier à l'universel.


Ainsi fait-il intervenir les francs-maçons dans l'histoire. Oui, ça fait un peu lourd, surtout que nous venons de parler de la quatrième dimension et que les jésuites mériteraient qu'on s'intéresse davantage à eux. Mais preuve qu'il est brillant, on pardonne tout à Alan Moore. le mélange est audacieux, on frôle le mauvais goût mais lui échappant, ça devient dément. Voire, il faut relire plusieurs fois pour être sûr de bien comprendre. Rien à voir avec le dernier bouquin à la mode de Michel Maffesoli [sic]. Entre temps, la superposition macabre des espace-temps souligne pudiquement ce message essentiel, à savoir que la barbarie de Jack l'Eventreur n'a rien à envier à notre apocalypse de cacatoès.
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Je ne vais pas passer par quatre chemins : j'ai souffert à la lecture de cette bande dessinée pour plusieurs raisons.
- La première : je l'ai lu après l'excellent Retour à Whitechapel de Michel Moatti qui était bien documenté, efficace au niveau du scénario et au style d'écriture fluide. du coup, From Hell pâtit de l'ordre de mes choix de lecture.
- La seconde : les cinq cent pages m'ont paru bien indigestes. C'était horriblement long et verbeux. Je me suis même surprise à sauter tout un chapitre dans lequel Gull partageait sa vision franc-maçonnique de Londres avec son cocher tellement je me suis ennuyée.
- La troisième : je n'ai absolument pas aimé les dessins en noir et blanc. le hachage de coups de crayon me paraissait aussi violent et dérangeant que certaines scènes. En effet, cette bande dessinée n'est pas à mettre entre toutes les mains soit par la présence de scènes de sexe assez crues (en même temps, From Hell dépeint aussi la vie de prostituées à cet époque donc il faut s'y attendre), soit par les scènes de violence insoutenables qui ont pour point d'orgue le meurtre de Mary Jane Kelly.
- La quatrième : je l'avais déjà écrit lors de ma chronique de Retour à Whitechapel, je ne soutiens absolument pas la thèse du complot royal ou franc-maçonnique qui aurait fait du Dr Gull, le Médecin de la Reine Victoria, l'assassin de Whitechapel. Je rappelle juste qu'il avait 72 ans à l'époque des faits...
- La cinquième : je trouve le prix de cette bande dessinée un peu élevée et pas très abordable. Heureusement pour moi, je l'ai emprunté à la bibliothèque. Je suppose qu'il faille le justifier par le grand nombre de pages (576, ce qui est assez exceptionnel) et le poids (1,5 Kg). Concernant ce dernier point, elle n'est d'ailleurs pas simple ni à transporter, ni à maintenir lors de sa lecture.

Vous allez me dire : il n'y a vraiment rien de positif tout de même dans cette bande dessinée? Elle a reçu plusieurs prix! En effet, je peux mettre en valeur l'immense travail d'Alan Moore. On sent que l'auteur a dû faire un nombre conséquent d'heures de recherche (les appendices, à la fin de la bande dessinée, le prouvent d'ailleurs). Et on sent aussi que l'auteur a bien travaillé son scénario, c'est évident. Maintenant, From Hell ne restera pas dans les annales pour moi, c'est juste une question de goût. Toutefois, si la période vous intéresse ainsi que l'affaire de Jack l'Eventreur, n'hésitez pas non plus à l'ouvrir!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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ABANDON !

Après deux mois et demi à faire de nombreuses tentatives, je renonce.
J'avais très envie de le lire, le sujet m'intéresse beaucoup mais rien à faire, pas moyen d'entrer dedans, pas moyen d'accrocher à l'histoire.
La police minuscule rendant les dialogues pénibles à lire n'a sans doute pas aider...
Je retenterai un jour. Ou pas !
Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Vision ésotérique et hallucinée du Londres de l'époque victorienne, lors de la chasse lancée contre Jack l'éventreur, ce roman graphique culte d'Alan Moore, adapté mollement au cinéma en 2001, est un "must-have read".
Ici Jack the Ripper, selon une thèse bien connue, n'est autre que le médecin de la reine Victoria. Alan Moore nous convie à suivre les errances franc-maçonniques et ésotériques du docteur Gull, en parcourant et jalonnant Londres de ces meurtres rituels. On suit également l'histoire des prostituées assassinées, et un nouveau schéma se dessine, la magie noire est à l'oeuvre, et Jack l'éventreur, le docteur Gull, est son instrument, tranchant et précis : il met fin au 19ème siècle, assassine ce siècle des lumières, et souhaite la bienvenue à l'avènement de l'ère sombre, le naissant 20ème siècle...
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Il y a trois ans, j'ai fait un exposé en anglais pour la fac sur Alan Moore et, dès lors, j'ai eu envie d'en apprendre davantage sur cet auteur et sur ses oeuvres, d'autant plus que j'avais adoré V pour Vendetta. C'est pour cela que j'ai acheté From Hell, que j'ai mis longtemps à sortir de ma PAL.

Dans cette histoire, nous sommes en 1888, à Whitechapel, un quartier pauvre de Londres. Une série de meurtres sanglants visant uniquement des femmes prostituées va secouer la population et faire parler les médias. le criminel va être surnommé Jack l'Éventreur en raison d'un courrier envoyé d'un inconnu qui se vante d'avoir commis ces meurtres et qui se présente comme tel. L'identité de Jack l'Éventreur est encore aujourd'hui un mystère. Alan Moore et Eddie Campbell nous proposent ici leur version de l'histoire, où la politique tient une place importante.

J'ai eu besoin de quelques jours pour achever cette lecture, tant elle était dense. Autant en terme de contenu que d'illustrations, mais également en raison de son propos. En effet, Alan Moore revient sur la série de meurtres, commis par Jack l'Éventreur, ayant eu lieu à la fin du 19ème siècle et aborde cela de façon très politique. Tout d'abord, la société britannique de l'époque est largement détaillée. Ensuite, les prostituées sont tuées suite à une conspiration orchestrée par la Reine Victoria. Et, enfin, ce roman graphique parle évidemment de la pauvreté et du traitement des femmes - notamment pauvres - dans la société.

C'est une oeuvre monumentale, assez fouillée et parfois fouillie, si bien qu'il n'est pas simple de s'y retrouver tant c'est labyrinthique. J'ai fait l'erreur de lire les notes seulement à la fin et ma compréhension du texte aurait sans doute été différente si j'avais eu toutes les informations en main au fur et à mesure.

Le bémol, c'est les illustrations d'Eddie Campbell, auxquelles je n'ai vraiment pas adhérées. Elles sont entièrement en noir et blanc et très fouillies. Ça brouille davantage l'intrigue - sans doute est-ce volontaire - et ça rend la lecture assez ardue.

Même si je n'ai pas réussi à accrocher pleinement aux illustrations, c'est un comics que j'ai beaucoup aimé. Il y a un aspect historique important puisque cela reprend les crimes de Jack l'Éventreur, mais beaucoup d'éléments sont romancés. le scénariste s'est même autorisé un aspect ésotérique. Au-delà de l'horreur des événements racontés, c'est surtout un livre social qui raconte la société britannique du 19ème siècle.
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Comment parler d'un pavé pareil ? En commençant pas le début, sans doute.

1888, tout Londres frémi sous les coups de couteau d'un envahisseur : Jack The Ripper. Tout le monde ? Oui ! Sauf l'assassin, bien entendu, qui lui résiste encore et toujours à la police…

Qui a tué les 5 prostituées entre le 31 août et le 9 novembre 1888 ? Et bien, cette bédé vous offre une réponse et un coupable.

Mais attention, Allan Moore s'est inspiré de la théorie folle de Stephen Knight publiée dans "Jack The Ripper : The final solution", donc, ne prenez pas ce coupable pour argent comptant.

Les dessins sont en noir et blanc, il y a des tas de dialogues à lire et j'en suis venue à bout après une grosse semaine de lecture, le tout fractionné, sinon, ce serait indigeste tant il y a une multitude de détails à ingurgiter car l'auteur ne se contente pas de nous raconter les meurtres, il nous offre aussi une plongée dans le peuple de l'abîme.

Si le coupable désigné dans ce livre est bidon (à savoir William Gull, le médecin de Victoria), le reste ne l'est pas, notamment la description des meurtres et le vie merdique dans les bas-fonds de Londres, à celle époque. le tout étant bien mis en page.

Dans les appendices, l'auteur nous détaille tout cela plus en profondeur, et souligne que lorsque Campbell a dessiné l'intérieur d'un Workhouse, c'était le véritable Workhouse de Marylbone !

On sent, derrière les dessins, que les auteurs se sont renseignés, ont potassés leur sujet et cela donne un réalisme à cette plongée en eaux troubles, dans cette fange de laissés-pour-compte, dans ce peuple des abîmes que tout une partie de la ville ne voyait pas.

Le résultat étant que, malgré l'impossibilité pour cet homme d'être le coupable, le tout est tellement bien amené que ça passe comme un couteau bien aiguisé dans la poitrine d'une des victimes de celui qui signa "Jack The Ripper" la lettre "Dear Boss".

Malgré tout, faut s'accrocher, les dessins en noir et blanc, hachurés, parfois, ne sont pas toujours des plus agréables pour les yeux et la visite du Londres en version métaphysique est assez fastidieuse (mais elle éclaire le côté zinzin de Gull).

Heureusement qu'il y a les pages explicatives en fin d'ouvrage, elles ont éclairé ma lanterne, surtout en ce concernait une partie de jambes en l'air, en allemand, et la vision, par l'épouse, d'un flot de sang sortant d'une église. le Mal venait d'être conçu.

J'ai bien aimé aussi le dernier appendice "Le bal des chasseurs de mouettes" qui nous laisse voir toutes les théories fumeuses et tous les coupables désignés au fil des années.

C'est sombre, violent, noir, pas de lumière, pas couleur, c'est du lourd quand bien même le livre met en scène ne théorie fumeuse de Knight, celle-là même qui avait été reprise dans "Murder by decret", c'est à dire le complot royal et maçonnique.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Il y avait longtemps que j'avais envie de lire la BD d'Alan Moore sur Jack L'Éventreur, pour être précise depuis que j'ai vu le film avec Johnny Depp. Je n'ai pas vraiment aimé le film mais il a su chatouiller ma curiosité.

La taille du bouquin et son prix ont été un frein majeur jusqu'à ce qu'une bonne âme me prête son exemplaire (c'est beau l'amitié).
Je me suis donc attelée à cette lecture à la mi-novembre et j'ai enfin terminé. Quand je dis « enfin », c'est avec un vrai bon gros soupir de soulagement.

Que cette lecture fut pénible ! J'ai failli abandonner plusieurs fois tant je me suis ennuyée.
D'abord, le graphisme est d'une laideur indescriptible. le dessin est hachuré, le trait n'est pas net. Parfois c'est tout bonnement illisible.
Je n'ai pas été choquée par le gore des scènes de tueries ou le naturalisme des scènes de sexe mais les plus sensibles risquent d'être mal à l'aise devant ces corps mutilés et profanés. D'autant que, et je me répète, les dessins sont vraiment moches.

À cela s'ajoute une police d'écriture minuscule qui rend la lecture extrêmement pénible. Limite on devrait fournir une loupe avec le bouquin.

Voilà pour la forme. Concernant le fond, c'est à peine mieux puisque Moore nous ressort la vieille théorie inepte du complot royal. le Docteur Gull a massacré cinq prostituées pour faire plaisir à la Reine Victoria. Moore saupoudre cette stupidité d'une petite dose de franc-maçonnerie et de folie.

C'est lourd ! Certains passages sont à crever d'ennui comme la promenade ésotérique dans Londres.
Je ne vous cache pas avoir sauté des pages sinon je n'aurais pas pu en venir à bout.

La fin de la BD est comique (c'est pas fait exprès, c'est con) et les explications fournies par Moore laissent penser que lui-même savait pertinemment que son scénario n'était pas clair (comme une scène de cul en allemand dont l'explication m'a fait tomber la mâchoire de stupeur).
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