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Critique de mfgaultier


Publié par les éditions le Lombard, Les petites gens est une bande dessinée qui m'a déçue par son parti pris de narration et dont je n'ai pas aimé le dessin. Cet avis un peu sec et complètement subjectif, je le revendique même si je ne saurais trop vous inciter à découvrir par vous-même cet album (dont je trouve partout des critiques dithyrambiques : serais-je la seule à émettre un avis défavorable ?).

Au départ, six personnages apparaissent, Paul, Monsieur Armand, Lucie, le papa de Louis, Louis, Irina, que les auteurs juxraposent sans les mettre en relation. Nous comprenons rapidemment que ces personnages sont voisins et se croisent donc régulièrement. Dans ces conditions, il est facile d'imbriquer les histoires individuelles de « ces petites gens » pour les rassembler en une seule et même histoire. Déjà, je trouve la ficelle un peu facile.

Ensuite, j'ai trouvé au fur et à mesure de ma lecture que certains personnages sont à peu près crédibles, d'autres pas du tout. Il y a un mélange de réalisme et d'irréalisme qui fait que je n'ai pas vraiment adhéré aux histoires. Par exemple le théâtre qu'Irina, ancienne danseuse, squatte pour danser en solitaire. Pour avoir l'illusion du public, elle a inventé un stratagème étonnant. C'est poétique mais peu crédible. Quand monsieur Armand la suit et s'introduit dans la salle pour découvrir ce qu'elle y fabrique, là encore j'ai trouvé cela un peu tiré par les cheveux.

Les petites gens, ce sont des personnes ordinaires à première vue mais qui cachent quelque chose, une solitude immense, un manque d'amour, une bienveillance inutile, une jalousie pitoyable, une passion retrouvée… Il ya une réflexion qu'il aurait peut-être fallu davantage creuser sur les différents âges de la vie, entre le jeune Louis, la vieille Lucie, le collègue qui part à la retraite. On frôle souvent les clichés du type « même si on est vieux, la vie n'est pas finie, on peut aimer… » etc. Facile encore une fois.

Evidemment, à la fin, les bons sentiments dominent et envahissent les personnages : tous les visages exultent le bonheur. Je ne me suis pas retrouvée dans ce fouillis de petites vies. Pour les dessins (et couleurs) de Campi, certains diront qu'il y a du bel ouvrage mais moi je n'ai pas adhéré, pas du tout mon type de dessin… Par contre, je reconnais que les couleurs sont belles et chaudes et contribuent à égayer ces histoires ternes de petites gens. Globalement l'album se tient mais ça manque à la fois de finesse et de complexité. Dommage.
Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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