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Critique de vrgnblch


Cette correspondance, ininterrompue pendant douze ans, montre bien le caractère d'évidence irrésistible de leur amour.
Jusqu'à la dernière lettre d'Albert Camus, le 30 décembre 1959, date fatidique du tragique accident de voiture qui emportera Albert Camus et Michel Gallimard vers la mort, l'écrivain et la comédienne s'écriront des centaines de lettres, luttant ainsi contre l'absence, parfois durant plusieurs mois, et les séparations. le temps des lettres est long, chaotique, douloureux : les lettres se perdent ou se croisent. Et, malgré la beauté de l'écriture, la teneur des propos, ce sont les moments de silence qui sont les plus beaux, les plus intenses ; car ils témoignent de l'amour vécu, des retrouvailles tant attendues des deux amants. C'est cette expérience du temps et l'épaisseur de l'absence que nous éprouvons en lisant ces lettres. C'est la fatigue de s'écrire qui est ressentie et la joie aussi, parfois les incompréhensions, mais surtout la nécessité de faire barrage au silence par les mots et de reconnaitre une histoire d'amour hors normes, profondément libre : un amour éternel pour une lutte éternelle, la conscience de ne pas pouvoir changer la réalité, l'héroïsme à accepter l'autre tel qu'il est sans jamais vouloir le transformer, le sentiment de la reconnaissance mutuelle : « parce que c'était lui, parce que c'était moi ».
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