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Critique de Newwavebac


Ouf, 1266 pages ! C'est conséquent. Et passionnant, même si parfois un peu répétitif. J'ai même du rendre le livre à la bibliothèque avant de l'emprunter dans une autre bibliothèque pour pouvoir le finir. Lire la dernière année avant la mort de Camus est particulièrement émouvant, alors même que le Prix Nobel lui pèse (le Prix Nobel le pousse à violer un enfant…ou se promener tout nu avec le parchemin autour du cou) et que Maria Casarès est en rupture de ban par rapport au TNP de Vilar, qui lui sort par les yeux. Avant 59, on sent l'amour entre ses deux êtres, même si cela n'a jamais empêché Camus d'avoir d'autres maîtresses. Ce qui est intéressant aussi dans ce livre, c'est ce qu'on n'y trouve pas : très peu d'actualités (une référence une fois à l'adoption de la Constitution de 1958 par Camus), jamais de musique, peu de partage d'idées, Camus ne teste jamais sur Casarès ses pensées philosophiques. Mais beaucoup de théâtres, les affres des tournées, la difficulté de la création, et beaucoup de paiement d'impôts…beaucoup de tristesse pour la mort de Gide en 51, peu de regrets au départ de Gérard Philipe en 59, quelques mois avant Camus; rien sur Vian, qui n'est pas cité une seule fois dans le livre; sans parler des humeurs et de la santé de l'un et de l'autre, souvent chancelante, entre dépression et tuberculose…une correspondance étonnante, où l'on sent quand même que l'amour se délite un peu vers la fin, malgré les mots…il y a plus de places aux préoccupations réelles et plus de tendresse que d'amour entre ces deux là. « je t'embrasse une dernière fois, jusqu'à mardi, où je recommencerai; 30 décembre 59 ».
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