Avec L'Étranger et
Caligula,
le Mythe de Sisyphe est le troisième livre de Camus consacré à la notion d'absurde. Bien qu'il soit préférable de connaître toutes les
oeuvres sur lesquelles s'appuie Camus pour étayer son discours (les
oeuvres de
Dostoïevski, Kierkegaard, Chestov,
Husserl), le souci de clarté et de simplicité permet à tout un chacun de lire sans trop de difficultés cette présentation.
Camus part de la question suivante pour développer son propos : Pourquoi, malgré la mort de l'idée d'éternité et du gouffre béant que cette disparition a fait naître chez les hommes, la très grande majorité de ceux-ci ne se suicident-ils pas, puisque la vie n'a plus de sens et qu'elle devient totalement absurde ?
Camus, dans un esprit de liberté et de clairvoyance, expose ce principe qui exige des hommes non plus de se soumettre à des espérances illusoires, mais à regarder avec courage et lucidité un monde injuste qui les nie et propose de manière certaine la mort par delà bien et mal, seule attitude possible permettant de savoir que le royaume est de ce monde.
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