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Critique de colimasson


La figure du Juste dépend du référentiel depuis lequel on se place, hein, tout le monde sait ça. Camus aussi, mais c'est dommage qu'il ait cru bon d'entourer son scénar' d'une marmelade pathétique avec l'enfant du tsar. Croire qu'aucune réflexion humaine ne peut être menée sans évoquer les couches chaudes et humides des étrons infantiles nous fait légèrement tendre vers la barbarie.


Mise à part cette légère bévue, des réflexions intéressantes évoquent l'impossibilité d'arriver au « bien » sans user du « mal ». Les idéalistes seront chaudement reçus :
- « Alors choisissez la charité et guérissez seulement le mal de chaque jour, non la révolution qui veut guérir tous les maux, présents et à venir. »
- « D'autres Hommes... Oui ! Mais moi, j'aime ceux qui vivent aujourd'hui sur la même terre que moi et c'est eux que je salue. C'est pour eux que je lutte et que je consens à mourir. Et pour une cité lointaine, dont je ne suis pas sûr, je n'irai pas frapper le visage de mes frères. Je n'irai pas ajouter à l'injustice vivante pour une justice morte. »


Gardons la meilleure pour la fin : « Tu n'avais qu'à rester tranquille et tout allait pour le mieux ». Houellebecq, dans Soumission, n'annonça pas pire.
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