Difficile de commenter une lecture qui a fait couler tant d'encre de babéliophiles mais la puissance narrative et l'intérêt du sujet en fait un chef-d'oeuvre et il faut le dire.
L'histoire d'un jeune homme d'Alger, au temps de l'Algérie française, est assez simple au premier abord : le narrateur, nommé Meursault, enterre sa mère, il a un patron, une amoureuse, des voisins, un ami à qui il rend service ; et puis cette vie aux apparences normales va basculer quand il tue un homme par un concours de circonstance malheureuses. Il est condamné à mort non pas à cause du meurtre qu'il a commis mais parce qu'il n'est pas comme tout le monde. Il ne fait pas semblant, il est indifférent, on pourrait dire aussi qu'il n'est pas « intégré » (il ne pleure pas la mort de sa mère). Il subit la vengeance des hommes intolérants, surtout ceux qui obéissent à la loi d'un dieu auquel il ne croit pas.
Ce roman, publié en 1942, est un magnifique plaidoyer contre la peine de mort.
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