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Critique de YvonS


YvonS
22 décembre 2021
Vous aimez les nouvelles? En voici une que j'aime beaucoup...

Non, il ne s'agit pas d'une nouvelle sur ces instruments "éducatifs" propres à rougir les postérieurs infantiles... 😉 Les martinets, ici, ce sont des oiseaux. Ces petits oiseaux évoquant les hirondelles et dont les cris perçants, suraigus, ont abrégé mon sommeil à de nombreuses reprises lors de séjours dans le Luberon.
Ce texte, soigneusement réfléchi, écrit, construit, aurait tout aussi bien pu s'appeler Les Enfants de l'Aquarium. L'Aquarium, c'est une vaste maison, lumineuse et qu'on imagine luxueusement meublée où vivent trois enfants abandonnés. Tom, Minette et Robinson sont seuls, depuis longtemps. Les parents se contentent d'envoyer de l'argent régulièrement.
La Maison (la majuscule est volontaire) est proche d'une "cité" et le voisinage des gamins (racailles diraient certains) est pour Tom source de douleur et de terreur, de danger pour Minette et de vrais traumatismes pour Robinson, 14 ans, qui a la responsabilité de gérer leur vie à tous.
Un texte limpide, fluide où l'on sent qu'il n'y a pas un mot de trop, où même la ponctuation (ou son absence ) n'est pas anodine. L'angoisse diffuse de l'enfance, ses bonheurs éphémères, irriguent ce texte. Cette très courte nouvelle (25 pages) gagne à être relue. Les images, les non-dits, les adresses au lecteur, la fin (dont je ne dirai rien sinon qu'elle est magnifique dans sa brièveté )... l'évocation des lieux, les ressentis... quand on a épuisé le "suspense" de "comment ça va finir", on relit, immédiatement, pour mieux apprécier.
Ce 21e volume de Malo Quirvane, le premier de la série des couvertures noires, est à part. A part pour avoir eu le plaisir de voir et d'écouter Belinda Cannone et Philippe Raymond-Thimonga à la Société des Gens de Lettres lors de sa parution. A part pour la singularité de cette histoire. Mais dans cette Maison de négoce littéraire y a-t-il jamais eu de volume banal ?
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