Longs claviers amoureux. Poètes de l'étreinte. Petite musique de chambre.
Sous les draps blancs froissés, des rires, des caresses, une main chaude posé sur ta cuisse, et son « plus bel argument » que tu contemples, « légèrement arqué, dressé vers son nombril ».
Tu n'as plus envie de te restreindre, de te raisonner. Tu lui abandonnes « les parties secrètes de ton corps ». Tu donnes tout, sans compter. Tu ne veux plus jamais quitter « la vie haute ».
« L'incandescence ou rien ».
Dans ces moments d'étreinte, tu es Reine et il est Roi. le désir fait « chérir les petits défauts du corps de l'autre ».
Haute bassesse de l'amour qui « conjugue grandeur et fragilité, muqueuse et langue humide, danse et luxure, mots d'amour et mots obscènes, beauté et crudité ».
Puis vient la somnolence après l'amour ; l'autre qui prend une douche interminable ; les matins clairs et les fous rires ; les petits déjs pantagruéliques.
Avec lui, plus que tout, tu te sens vivante. Tu es joyeuse, et la joie te rend désirable. Tu dois être constamment relié à lui, sinon « tu étouffes, l'air te manque ». Sa vie traverse la tienne comme « une mèche enflammée semant le bonheur ».
250 courts chapitres, 250 poèmes, intenses, fiévreux, véhéments, langoureux qui rendent un hommage vibrant au désir sous toutes ses formes. Vous savez ! quand une foudre délicate vous touche au coeur, quand la « chair entre en majesté », quand vous ne touchez plus terre et que vos jours deviennent colorés.
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