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Citations sur Petit éloge du désir (83)

Ton désir est toujours déraisonnable. Qu'y faire ? Lorsqu'il doit s'absenter pour voyager, tu lui écris : " S'il te plait ne pars pas si longtemps. Une semaine, je m'efforcerais de l'apprivoiser, mais trois sont au-delà de mes forces. Ne pars si longtemps. Si tu veux, je serai ton Afrique, tous tes animaux, tes lions, tes antilopes, ton ciel de feu, tes rochers brûlants, ta montagne royale, tes serpents silencieux, ta pluie bienfaisante, tes ravines perdues, tes pierres d'anciens volcans, tes peintures secrètes, tes galops, tes sueurs, tes fatigues et tes repos. Je serai ton Afrique.
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Il te désire. Alors tu retrouves cet état bienheureux de l'enfance, quand tu croyais sans avoir besoin de te le dire que tu étais l'enfant la plus merveilleuse du monde, car c'est ainsi que te regardaient tes parents. Tu ne le pensais pas avec des mots, à peine en avais-tu conscience tant cela allait de soi. Prise dans le regard désirant de l'homme pareillement, tu n'interroges jamais ta beauté ou ta séduction, tu ne les mets pas en doute : tu es la plus belle femme du monde pour cet homme, et pour le temps de votre désir.
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Quand tout interdit aura disparu, restera notre tremblement émerveillé devant la nudité.
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Nous deux. Comme des bêtes à antennes qui s'approchent l'une de l'autre, hument, palpent, tournent, antennes contre antennes, se dégagent, s'approchent encore, reculent. Déjà fini ? On n'a rien vu rien compris du délicieux abîme où nous entraîne la rencontre. Recommencer. Et les bêtes se frôlent, s'écartent puis reviennent, s'envisagent, murmurent et fourmillent de fastueuses pensées, aussi floues que détailleuses.
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226.
Aller au-delà de la frontière, se réfugier dans l'univers de la chambre, pour inventer votre intimité.
Si tu écrivais un éloge de l'intimité, tu y vanterais la pudeur, qui permet d'être nu, tu y louerais le secret, quand il isole et unit deux amants, tu évoquerais la plainte de sa jouissance sonnant pour tes seules oreilles et le gémissement qui accompagne la joie d'étreindre, tu décrirais les yeux de qui est éperdu, le sourire de pénombre flottant sur ses lèvres à toi seule destiné...
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109.
Dans le lit. L'après-midi glisse entre paroles, rires, frottements des corps nus, étreintes, baisers. Temps perdu. Tu penses à deux vers simples de Roberto Juarroz : Aujourd'hui je n'ai rien fait / Mais quelque chose s'est fait en moi. La lumière qui perce le rideau annonce le printemps.
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44.
Agenouillée sur le lit, tu contemples son bel argument, légèrement arqué, dressé vers son nombril. A cette vue se lève en toi, irrépressible, l'envie d'y porter la bouche, et tu te penches vers le gland soyeux, tes lèvres frôlent la peau tendue, tu l'embouches et le lâches, tu le lèches, ici et là, autour, partout, puis plus méthodiquement tu enlèvres la verge et l'avales, souffle coupé. Allées et venues. Tu ne sais pas comment tu sais, d'un très intime et sûr savoir, ce qui fait plaisir à l'homme nu, ni pourquoi l'emboucher te rend source vive, sucs inondant ta vulve.
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La joie rend désirable.

116.
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Dans la maison Amour, il y a plusieurs chambres - mais un unique lit. Seul terrain de la jalousie d'ailleurs. Sans doute parce que, se sentant si plein(e) de l'autre, si entièrement tendu(e) vers lui, on ne saurait envisager que la situation ne soit pas réciproque. Tu ne crois pas qu'il s'agisse là d'une volonté de possession: mais l'intensité du désire se dit dans l’exclusive d'attention portée au Beloizo, et qu'il partage le sien entre plusieurs femmes signifierait qu'il ne te désire pas (plus) tant.
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Le désir est grave, et grâce - non pas anodin ou une chose parmi d'autre, il est surrection de l'être, ce cri jeté à la face delà mort, rencontre et reconnaissance de l’altérite, hommage. Je me contente de prendre mon plaisir avec toi: je te fis objet. Je te désir: je te fais roi.
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