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Critique de Ellana1978


Lorsque les guérilleros arrivèrent à Mariquita, un petit village perdu de Colombie, ils embarquèrent tous les hommes valides et tuèrent les plus récalcitrants. Il ne resta plus que les femmes, le prêtre et de jeunes enfants. Après quelque temps de franche anarchie, chacune se demandant à quoi bon continuer à vivre sans les hommes, et surtout comment, Rosalba se retrouve maire de Mariquita et décide de se battre pour la survie collective. S'occuper des champs, retaper les habitations, éduquer les enfants, honorer les morts, et surtout surtout trouver un moyen de procréation...

James Canon est né et a grandi en Colombie avant de s'installer aux États-Unis. Nourri de culture et de littérature sud-américaine, il nous offre un premier roman emprunt de d'énergie, de couleurs et de sauvagerie. Les femmes y ont le beau rôle, celui de préserver la vie tandis que les hommes font mumuse avec leurs armes à feux et leurs idéaux, sans penser aux conséquences. Or pour survivre, il vaut mieux s'entraider que se diviser, et Rosalba et les autres veuves tentent de mettre au point une société à tendance communiste dans laquelle chacune travaille pour le bien de tous, sans penser à son propre profit. Bien sûr cela ne se fera pas en un jour, certaines femmes partiront en quête d'un avenir meilleur, d'autres tenteront de mettre en place leurs propres visions des choses...

Grâce à ce conte féministe drôle et amer, James Canon réussit aussi bien à divertir qu'à dénoncer notre soif de pouvoir et d'individualisme, ce sentiment de supériorité qui pousse à se sentir supérieur, faire la guerre, rabaisser ceux de l'autre sexe, condamner les couples atypiques. Une grande réussite et un auteur à suivre de près.
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