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Critique de Patsales
J'ai attendu le solstice d'hiver pour lire ce livre car j'avais été prévenue : c'est le 21 décembre seulement que « l 'Oeil » rend compte de l'année écoulée au seul profit des initiés. Et même si, maintenant, je ne suis pas complètement certaine de survivre à la nuit qui vient (l'histoire n'est pas très claire à ce sujet), une chose est sûre : ça en valait la peine!
Cantero a réussi à transposer le roman gothique à la fin du XX° siècle en louchant du côté de « Millenium »: la punkette du duo d'enquêteurs est muette, ce qui justifie les liasses de transcriptions proposées au lecteur.
Car le livre n'est composé que de dialogues notés sur des carnets, de transcriptions de bandes vidéo, de publicités, de télégrammes (Axton House capte mal la 4G), de récits de rêves, d'extraits de recueils ésotériques : ni narrateur omniscient, donc, ni récit à la première personne dont il faudrait se méfier; mais des faits, exacts et parcellaires -le diable, bien entendu, se niche dans les détails.
Le diable et la délectation. Il faut affronter un fantôme ( qui hante les salles de bain, comme à Poudlard), craquer des codes (comme chez Edgar Poe), explorer des passages secrets (comme chez Agatha Christie), se mêler à une confrérie secrète pour retrouver les 7 boules de cristal (comme chez Tintin), échapper à l'atmosphère morbide d'une grande maison déserte (comme dans « Shining »), ne plus savoir si on est encore lecteur ou déjà partie prenante quand, le bic au bec, on cherche à comprendre une fois de plus comment déchiffrer un message Playfair.
(D'ailleurs il faut que je me procure le roman en anglais: je parie une bûche de Noël que le prénom en 5 lettres de l'héroïne est un code.)
Et quand les personnages trouvent « …Un artefact contenant… des sentiments à l'état brut, des pensées non triées, des bruits et des douleurs que le cerveau interprète – est-ce si incroyable ? », le lecteur peut glousser avec la psy de service : « Non. Ça existe depuis des milliers d'années. Ça s'appelle un livre. »
Et « Le Monde caché d'Axton House » est un bonheur de lecture.
Cantero a réussi à transposer le roman gothique à la fin du XX° siècle en louchant du côté de « Millenium »: la punkette du duo d'enquêteurs est muette, ce qui justifie les liasses de transcriptions proposées au lecteur.
Car le livre n'est composé que de dialogues notés sur des carnets, de transcriptions de bandes vidéo, de publicités, de télégrammes (Axton House capte mal la 4G), de récits de rêves, d'extraits de recueils ésotériques : ni narrateur omniscient, donc, ni récit à la première personne dont il faudrait se méfier; mais des faits, exacts et parcellaires -le diable, bien entendu, se niche dans les détails.
Le diable et la délectation. Il faut affronter un fantôme ( qui hante les salles de bain, comme à Poudlard), craquer des codes (comme chez Edgar Poe), explorer des passages secrets (comme chez Agatha Christie), se mêler à une confrérie secrète pour retrouver les 7 boules de cristal (comme chez Tintin), échapper à l'atmosphère morbide d'une grande maison déserte (comme dans « Shining »), ne plus savoir si on est encore lecteur ou déjà partie prenante quand, le bic au bec, on cherche à comprendre une fois de plus comment déchiffrer un message Playfair.
(D'ailleurs il faut que je me procure le roman en anglais: je parie une bûche de Noël que le prénom en 5 lettres de l'héroïne est un code.)
Et quand les personnages trouvent « …Un artefact contenant… des sentiments à l'état brut, des pensées non triées, des bruits et des douleurs que le cerveau interprète – est-ce si incroyable ? », le lecteur peut glousser avec la psy de service : « Non. Ça existe depuis des milliers d'années. Ça s'appelle un livre. »
Et « Le Monde caché d'Axton House » est un bonheur de lecture.
