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Critique de wiljosh


Dans ce roman, on partage une saison d'été avec Hannah, étudiante à Melbourne, venue dans un bled côtier pour surfer et faire un petit job dans le café de Ruben et Marie. Elle rencontrera Jake, pour une histoire amoureuse complexe, entre moments de complicité et incompréhension. Tout respire la mélancolie et la difficulté de vivre dans ce roman. La communication entre les êtres et difficile, les malentendus sont omiprésents. le malaise existentiel, l'insatisfaction et les rêves déçus colorent la vision que les personnages ont d'eux-mêmes. Les barrières sont aussi sociales et géographiques : Hannah est perçue par les locaux comme une fille de la ville, et ne parvient pas à s'intégrer auprès de l'environnement de Jake. Marie quant à elle étouffe dans cette atmosphère de petite ville, aspire à une autre vie - et est mal vue pour cette ambition citadine qui la fait passer pour snob.
L'océan est bien sûr omniprésent, comme un climat, un environnement, et le surf et les émotions qu'il procure font partie de l'univers partagé de Jake et Hannah. Il y a aussi la tentation de l'extrême, du risque, qui imprègne ce rapport à l'élément océanique et s'enfle au fil du roman jusqu'au dénouement.
Les cent premières pages sont excellentes : on découvre les personnages, leur douleurs et leurs espoirs, leur tentatives pour remédier à une solitude existentielle, et le décor spectaculaire de l'océan. L'intérêt fléchit un peu aux 2/3 du roman, quand à peu près tout rate pour tout le monde... mais le dénouement plutôt réussi et haletant laisse une impression durable.
J'ai donc plutôt apprécié ce roman dans son ensemble. Néanmoins, pour ajouter un fort bémol à cette critique, il faut noter la très mauvaise traduction qui altère significativement l'expérience de cette lecture. Un travail bâclé de Marc de Gouvenain, manifestement pas relu avec attention par l'éditeur (dont les orientations politiques connues nous donnent une idée sur la priorité donnée à la rentabilité sur tout le reste). Certaines traductions littérales sont tout simplement inacceptables : « boissons légères », où l'on devine qu'il s'agit de « soft drinks » c'est à dire des boissons sans alcool. de la même façon les options de traduire ou de ne pas traduire des termes du vocabulaire du surf sont systématiquement mal choisies - Quel surfer parlerait de « coins » pour surfer ? le traducteur aurait indiscutablement du choisir l'anglicisme de « spot » . A l'inverse, le traducteur choisit de parler tout au long du livre de Rip, avec une majuscule… Terme bien énigmatique pour le lecteur ! En l'occurence, soit dans ce cas on reste scientifique et on parle de « courant d'arrachement », soit on reste au plus près du vocabulaire surf et on parle de baïne... Mais garder le terme Rip n'a aucun sens. Toute la traduction est à l'avenant, il faut donc s'armer de patience pour lire cette très mauvaise version française (et ne pas hésiter à vérifier au besoin certains termes pour comprendre de quoi on parle).

Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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