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Critique de gauthier_nathalie


Un roman coup de poing où notre système économique et judiciaire, nos libertés, et nos idéaux démocratiques sont mis à mal, secoués, questionnés. En cette ère de tous ces "Occupy" qui dénoncent les détournements abjects de fortune au profit des riches de plus en plus riches détroussant des pauvres de moins en moins riches et de plus en plus nombreux, le romancier Julien Capron fait flèche de tout bois et n'épargne rien ni personne. On a ici un panorama politique, journalistique, judiciaire et criminel riche et foisonnant d'idées, d'analyses, de réflexions philosophiques. Un auteur érudit, verbeux, qui ne craint pas l'usage métaphorique pour aider le lecteur à mieux embrasser ses idées qu'il a très, mais alors là, très, nombreuses. Une tentative tentaculaire de peindre notre contemporanéité sans compromis. Édifiant, convaincant. Un auteur talentueux, à suivre...

"Tant de choses avaient changé. Il aurait pu dire sous ses yeux, mais cela eût été particulièrement faux puisque, pas plus qu'on voit la trace du temps sur quelqu'un qu'on a tous les jours auprès de soi, on ne peut être l'observateur clairvoyant de son temps. Les époques meurent comme les étoiles. En silence. Comme les étoiles, c'est bien après leur extinction que la nouvelle nous en parvient. Comme les étoiles, la nouvelle forme qu'elles donnent au ciel en s'éloignant n'est qu'une ébauche indomptable" " p. 216

"Le refus de voir la réalité de l'âme humaine et la destruction de l'idée même d'individualité par l'éradication de toutes transgressions.
Ce totalitarisme mou, pernicieux, invisible, sans le moindre idéal.
Ce système économique désespérant et dont le seul profit est de créer chaque jour plus d'inutiles.
Il faut déverrouiller le monde.
Il faut l'ouvrir, à tous ceux qui le peuplent.
L'État est trop corrompu.
L'État a trop frappé ceux qu'il incarne.
L'État est devenu inutile.
Le vote n'est plus qu'un lazzi inutile pour trier entre des pantins d'accord pour perpétuer la catastrophe." p. 315
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