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Critique de Masa


Orson Scott Card est rentré par la grande porte en nous écrivant « La stratégie d'Ender » récompensé comme il se doit par deux des plus grandes distinctions de la Science-Fiction (Prix Nebula 1985, Prix Hugo 1986). L'auteur est habitué à nous sortir des cycles – surtout de la Fantasy (aïe l'anglicisme, fantaisie ou merveilleux). Ender sera proposé en 3 sagas (Ender / Ender – la première guerre formique / Ender – la saga des ombres) et 12 romans sans compter les 3 suppléments.

Tous les espoirs reposent sur un jeune enfant – Ender. Véritable prodige, c'est le seul qui peut sauver l'humanité des doryphores – une race d'extraterrestre. On recherche en lui le Jules César moderne, le Guillaume le conquérant ou bien encore Napoléon.

Il y a beaucoup à dire sur ce livre. Je pourrais commencer par la génétique. La Terre est surpeuplée, seuls deux enfants peuvent naître par famille. Une troisième naissance peut avoir lieu, mais sous le contrôle du F.I. qui est une coalition internationale. Des capteurs sont placés sur les nourrissons pour analysés leurs aptitudes. L'auteur ne développe pas du tout la partie scientifique, mais il semblerait qu'une sélection génétique soit faite en amont.

J'ai d'abord cru à une littérature jeunesse du fait de l'âge de la majorité des personnages. Ender – qui porte très bien son nom – est envoyé à l'âge de 6 ans dans une école militaire d'exception. La majorité des futurs combattants sont prépubères. Ils se gèrent par petits groupes en autarcie. Les adultes sont anormalement absents ou délibérément oubliés par Orson Scott Card. Les professeurs n'ont qu'un rôle de citation. Ender ne cessera d'être anonymement supervisé par des gradés.
Une bonne partie de l'histoire se déroule dans cette école où Ender gravit les échelons pour devenir le meilleur. le tout s'effectue par des confrontations entre les factions où les deux équipes doivent user de la stratégie pour geler leurs adversaires. J'ai eu plus l'impression de lire le suivit d'un club sportif que d'assister à une formation militaire. Ce qui peut-être intéressant rend la lecture parfois confuse du fait des explications de l'auteur qui y parvient avec aisance.
En parallèle, nous suivons son frère mégalomane et ambitieux qui dirige sa soeur fidèle. Une parie moins intéressante, mais qui est tout à fait utile pour le reste de l'histoire.

L'un des points forts de l'auteur est la psychologie de ses personnages. On y découvre un gamin torturé et manipulé, avec ses craintes et ses peurs, qui pourtant est celui qui doit sauver l'humanité. Il rencontrera d'autres enfants auxquels il se liera d'amitié ou d'aversion. Tous auront un rôle majeur dans l'évolution de Ender.
Ender trouvera refuge dans un jeu vidéo fantaisie où il cherchera des réponses. J'ai moins aimé ces passages, mais qui s'avèrent indispensables pour le reste du récit.

Parfois cruel, parfois sensible, ce chef-d'oeuvre justement récompensé se lit avec facilité. J'ai eu peur de retrouver le héros parfait de « Pisteur ». Ce qui m'a gêné est l'âge de ses protagonistes qui sont bien plus matures que des adultes. Alors que le récit se déroule durant une guerre, je n'ai pas trouvé cette atmosphère. Toutefois, j'ai bien adoré ce livre, mais pas au point de vouloir lire la suite.
Je pourrais parler de la pointe de moralité simpliste, mais je préfère rester sur mon impression globale positive.
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