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Critique de Khiad


Khiad
05 février 2021
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier David Cardavebor de m'avoir proposé la lecture de son livre, via le site SimPlement.

Concernant la couverture, je ne suis pas fan de la tête (bien que cela ait un petit côté à la Saw), néanmoins elle remplit son office et nous annonce d'entrée de jeu l'ambiance du livre. Si l'on ne s'est pas donné la peine de lire le résumé ou de voir que cet ouvrage fait partie de la collection horreur, la couleur noire prédominante ainsi que les deux têtes nous montrent bien que nous ne trouverons pas de licornes à paillettes en train de joyeusement galoper au bord de l'océan. ;-)

Concernant le titre, je pensais que c'était un mélange entre Pandémonium (la capitale imaginaire de l'enfer) et démoniaque. Mais en fait non, ce mot existe et vient bien de pandémonium, tout en étant calqué sur démoniaque. J'avais presque tout bon. lol
Encore une fois, l'auteur nous annonce clairement la couleur de ce qu'il nous propose.

Concernant la plume, je l'ai trouvée fluide et agréable, bien dosée dans l'horreur. David Cardavebor sait aussi très bien gérer son rythme selon l'action et la psychologie des personnages alternant entre des phrases de taille standard et des phrases courtes, rapides et qui s'enchainent nous montrant l'instabilité du personnage. J'ai beaucoup aimé.
Seul petit bémol, cette novella ne contient aucun chapitre, aucune partie. Il n'y a pas non plus de séparation entre les différents sauts dans le temps. Je trouve ça un peu dommage parce que, pour le coup, c'est compact...

La narration se fait à la première personne du singulier, ce qui nous permet de nous immerger totalement dans la tête et la psyché du personnage principal, dans la fin des années 80.
J'ai aimé le fait que l'auteur fasse mention d'un fait réel : le tueur en série Tommy Recco, alias Geronimo, pour consolider un contexte le plus réaliste possible.

Le premier chapitre nous fais prendre conscience que nous allons nous embarquer dans ses souvenirs (pas ceux du tueur en série, hein !). Des souvenirs dont on devine tout de suite qu'ils ne vont pas être des plus gais. David Cardavebor fait plusieurs sauts dans le temps pour poser le décor et ainsi nous laisser nous imprégner plus facilement de l'ambiance dans laquelle a vécu son personnage.

Personnage qui, nous allons le voir, est obsédé par un buffet à tête de diable que ses parents ont acheté et qu'il pense possédé. Il en a une peur bleue. A tort ou à raison, je vous laisserai le soin de le découvrir. ;-)

Sachez juste que ce qu'il a vécu et qui fait qu'il relate ses souvenirs sur un cahier aurait rendu folle plus d'une personne... L'auteur joue subtilement avec les limites de la réalité, de l'illusion et de la folie pour nous livrer une ambiance angoissante.

Concernant la fin, je vous avouerai que je n'avais absolument rien vu venir du tout ! Et ça, j'aime quand un auteur arrive à me surprendre à la fin. ^^

Cette novella est suivie de la nouvelle Sisyphos. Elle est plus particulière, et je vous avouerai que j'ai moins accroché.

En résumé, j'ai passé un bon petit moment entre les pages de ce livre sombre et angoissant dont on se demande à plusieurs reprises où sont les limites entre la réalité et le puissant pouvoir d'un cerveau entretenu par une peur viscérale d'un objet du quotidien. Tout n'est-il qu'illusion et folie ou y a-t-il une part de réalité dans tout ceci ? le tout servi par une plume agréable et fluide, même si l'absence de chapitres et de parties fait un peu pavé.

P.S. : J'adorais lire et regarder les aventures Pif et Hercule, ça m'a fait plaisir de retrouver cette mention ici. ^^
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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