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Critique de Lechatture


Et si nous parlions frisson ?

J'ai terminé la novela de David Cardavebor intitulé Pandémonique. Ici je vais surtout me pencher sur cette première nouvelle qui m'a fait dresser les poils sur les bras ( et partout ailleurs). J'en tenais pas large en lissant...

Je ne sais pas si je vous ai déjà raconter ma frousse du paranormal et le fait d'avoir une peur panique ( et irrationnelle) des possédés ( du genre l'exorcisme d'Emilie Rose ou comment mourir avant l'heure). David n'est pas allé aussi loin, bien que la fille en blanc avec son foetus m'a fait trembler. Juré, j'ai failli me faire dessus en découvrant cette nouvelle.

J'étais seul, le chien dormait et la maison me paraissait respirer. Elle faisait des bruits qu'habituellement, je n'entendais pas. Toutes les deux secondes, j'étudiais la pièce de quoi me dire : "tranquille ma caille, il y a que dalle. Tu es solo avec Rourou. ". Allez savoir, si j'étais seul à cet instant !

Les descriptions et les émotions étaient si bien menées que je sentais peser sur moi, le regard de mes buffets. Sans déconner, on aurait dit un suricate à l'affût du moindre bruit.

J'ai ressenti le froid. J'ai visualisé les scènes. J'étais clairement pas rassuré et j'ai dû attendre le jour pour poursuivre le texte et pour éviter de pétocher comme une andouille. Riez, mais même avec le soleil du sud éclairant tout le salon, j'ai fait un bond de dix mètres, quand à la porte, on toquât. Mon coeur battait la chamade et je transpirais sous les pattes. J'avais le poil tout humide.🌊

Passé la peur et les tremblements, je me suis immergé dans un texte dont les sujets restaient sensibles ( le viol, le déni... ). David ne nous mène pas vers la peur pour la peur, mais il nous dirige sur un chemin vengeresse. Quelque chose de plus sournois. le diable fait figure de juge. Il protège la victime et malmène le bourreau qui lui est clairement tombé dans le déni.

La chute est étonnante et assez violente. En faite, on ne s'y attend pas vraiment. On cherche à comprendre, tout au long du texte, pourquoi le narrateur voit tous ces trucs étranges. En faite, il se raconte des fables pour oublier ce qu'il a fait...Des histoires avec une part de vérité.

On nous parle de justice divine et monstrueuse. Et ça nous fait prendre conscience que le diable n'est pas aussi horrible qu'il n'y parait. Il dévient l'arme des faibles et revendique une peine à la hauteur.

Au final qui est le plus fou entre le satyre et l'humain ? Qui fait le plus de mal ?

🙀

Concernant la seconde nouvelle (Sisyphos), nous sommes toujours plongé dans un univers de peur, mais là, c'est beaucoup plus psychologique. Je n'ai pas frémis. Seulement, je me suis imaginé à la place du narrateur qui tourne en rond, reproduisant le même schéma, de sa mort à sa renaissance. Prendre conscience que notre vie tourne en rond peu provoquer une peur assez saisissante. le rapport avec Sisyphe est bien mené. C'est clairement l'être humain qui pousse son fardeau sans pouvoir en finir.

🎃

On est sur du lourd et pas mal de réflexions.

Franchement, j'ai adoré, même si j'ai fait des petits pets pendant la lecture.

C'est encore une belle découverte.

Mais prenez garde jeunes épouvantails, ne lissez pas Pandémoniaque quand vous êtes solo ! C'est à crier et se figer toutes les deux secondes ! (en mode suricate).

Bravo David !!!
Lien : https://lechatture.over-blog..
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