Ainsi donc, armée d’oreilles léopardines,
Entends-je au-delà des limites du son,
L’ineffable, le sublime, le souffle de ma mère,
Le sourire de ma grand-mère, les voix
Ancestrales qui apaisent et soulagent le chagrin.
Je comprends la nature des plantes,
je sais vivre du terroir et de la pluie.
Avant, j’étais fleur.
J’aime devenir animal,
dévorer qui j’étais.
La terre ne me trahit jamais.
Je suis en symbiose avec mes os.
La richesse de l’espace et sa densité me ravissent,
Me transportent, me font osciller, vibrer. Je deviens le son de cloches tibétaines, écho flottant dans le cosmos.
Je perçois le monde entier, la vie suspendue.
J’ai foi que je trouverai ce qu’il me faut
La promesse d’un nouveau départ
un sanctuaire bâti par Dieu, un coin juste pour nous
avec des oies sauvages et des roseaux en abondance.