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Critique de Erveine


Bien sûr ! je me rappelle de l'affaire Romand. Comment peut-on, si longtemps, s'inscrire dans le mensonge ? Dix-huit ans d'une vie fictive, enfin, en partie vraie seulement, une part infime. Partant à son travail, vers un bureau imaginaire et oeuvrant au sein d'un organisme de renommée mondiale, parmi d'illustres chercheurs où praticiens dont aucun, pourtant, n'a jamais entendu parler de lui. Jean-Claude Romand a tué sa femme et ses enfants, ses parents, puis tenté en vain, tenté tout de même, de se supprimer. Tout cela est vrai, en cela, il n'y a rien à démontrer, c'est bien la triste réalité. Ce qu'a tenté Emmanuel Carrère, c'est de rendre compte de l'incompréhensible. D'analyser le parcours forcément solitaire de cet homme, au quotidien engoncé dans un costume imaginaire et se ressourçant dans la forêt jurassienne, au coeur de laquelle il trouvait clémence et sérénité, n'ayant aucun compte à lui rendre, à elle. Difficile démarche que celle de cet auteur, quand il entre en contact avec Jean-Claude Romand, dans le contexte que l'on sait et afin d'établir un mode de communication. Une approche qui ne rend rien acceptable en dehors du seul jugement de procédure, mais qui nous ouvre une voie vers l'entendement.
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