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Critique de Allantvers


Il y a quelque chose d'un peu masochiste à se lancer dans un Carrère dont les oeuvres amènent toujours quelque chose de troublant, de douloureux, de dérangeant.
J'ai retrouvé dans celui-là, pourtant plus ancien, le même sentiment de malaise croissant que dans « l'Adversaire », ce même glissement progressif et inéluctable d'une situation apparemment stable, installée, bourgeoise, vers des recoins obscurs de l'âme, qui se mettent peu à peu à résonner sur nos propres zones de vide et foutent franchement la trouille.
Ainsi de ce personnage archétypal du type à qui rien ne peut arriver, architecte, parisien, bien marié, belle situation, dont la vie va pourtant partir en vrille quand il va se raser la moustache et que personne ne s'en rendra compte. Ni sa femme, qui lui affirme qu'il n'en a jamais porté. Ni ses amis, qu'il n'a peut-être jamais eus.
Le doute, la paranoïa s'installent, il tombe dedans et le lecteur avec. Tout vacille, jusqu'aux fondements de son existence, les solides briques sur lesquelles reposent sa vie se délitent et pire, s'évaporent. Effroi vertigineux quand tout ce qui lui paraissait être disparaît, entraînant son être dans le néant…
Il va me falloir un petit moment à me remettre de ce roman flippant et fascinant.
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