Qui connait un tant soit peu l'histoire russe et soviétique a croisé Kollontaï, la Kollontaï à son Dybenko comme on la surnommait avec perfidie. Feue l'académicienne en dresse un portrait tout en nuances. Depuis sa jeunesse bourgeoise et ses premières activités militantes, ses relations tumultueuses avec les Bolchéviques et en particulier
Lénine, son rôle pendant le coup d'état, sa carrière de diplomate au service des Soviets, sa survie aux purges (contrairement à son mari exécuté par le NKVD) … L'auteur résume la biographie sur une note de perplexité, conforme à l'attitude de la dame qui fut tout de même une des rares à porter un modeste flambeau de féminisme au milieu des criminels bolchéviques. Elle a survécu à son histoire, ce qui n'est pas un mince exploit, finalement.
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