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Citations sur Alexandra Kollontaï (3)

Les sociaux-démocrates réclamaient depuis longtemps que les futures mères bénéficient d’un congé de seize semaines avec un salaire plein, et d’allocations pour leurs enfants. Mais deux questions restaient en débat. À qui seraient accordés ces droits ? Aux seules femmes mariées ? Ou aux mères célibataires aussi ? Et quelle serait l’origine des fonds qui leur étaient destinés ? Un impôt ? Ou une contribution à un fonds d’assurance ? Kollontaï considérait que la maternité était une fonction sociale et qu’elle devait par conséquent être financée par l’État. Elle voulait que l’on reconnaisse aux mères célibataires les mêmes droits et avantages qu’aux femmes mariées, alors que pour la majorité des socialistes fidèles à une conception traditionnelle de la maternité, on ne pouvait supprimer la distinction entre mères mariées et mères célibataires en matière de droits sociaux sous peine d’encourager un « comportement dépravé ».
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" Le développement industriel de la Russie, accéléré depuis 1855 par la volonté du pouvoir de doter le pays d'un réseau ferroviaire à sa dimension, encourage aussi l'exode paysan. Les masses ouvrières, qui se concentrent alors dans quelques villes, sont constitués de mécontents, d'esprits inquiets, prêts à répondre aux appels à la grève et à la sédition .."

On le serait à moins, décrire les conditions de travail de l'époque eût été utile ici. Ce prolétariat né de l'industrialisation de la Russie qui est en train de se dessiner est issu de la paysannerie elle-même misérable (elle était plus des 4/5 de la population russe) : elle ne croyait plus aux promesses des tsars, réformes comprises : jusqu'à la révolution, ces vieilles rancoeurs dans un contexte toujours favorable aux puissants vont subsister et se trouver renforcées par la confiscation du pouvoir par l'intelligentsia.
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...en 1938, seuls deux compagnons de Lénine étaient encore en vie, préservés de cette tempête : Staline et elle. En 1936, discutant avec Marcel Body au cours d’une promenade en forêt proche de Stockholm, à l’écart donc d’oreilles dévouées à Staline, elle fit ce commentaire : « Nous devons nous contenter d’exécuter ce qu’on nous dicte. Entre mes collaborateurs et moi il n’y a ni camaraderie ni amitié. Nos rapports sont froids et la méfiance est partout. » Et elle ajouta : « J’ai compris que la Russie ne pouvait passer de l’obscurantisme à la liberté en quelques années. La dictature de Staline, ou d’un autre qui aurait pu s’appeler Trotski, était inévitable. Cette dictature fait couler beaucoup de sang. Mais sous Lénine, beaucoup de sang, et sans doute beaucoup de sang innocent, coulait déjà. »
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